Mickaël Merz, du handball à l'immobilier

Série (3/3) La reconversion professionnelle des sportifs. Après 11 saisons avec les Fenix, le handballeur toulousain Mickaël Merz a pris la suite de son père à la tête du Sporting Groupe qui inclut le Sporting Village, un complexe immobilier intégrant une salle de sport et un restaurant.
Mickaël Merz, ex-handballeur aujourd'hui à la tête du Sporting Groupe.
Mickaël Merz, ex-handballeur aujourd'hui à la tête du Sporting Groupe. (Crédits : Rémi Benoit)

"Mes parents n'ont jamais été des groupies, ils ont toujours vu le handball comme un loisir et ont insisté pour que je fasse des études", se souvient l'ex-sportif de haut niveau. Fils de Claude (ancien président du club de handball de Toulouse), Mickaël Merz joue à partir de 1999 pendant 11 saisons en première division avec ceux que l'on appelle désormais les Fenix de Toulouse. En parallèle, il obtient un bac+5 en management du sport à l'IAE de Toulouse, puis monte une boîte de com'.

"Je ne voulais pas être dans le rythme entraînement-sieste, même si cela aurait été mieux pour mes performances sportives. Les premiers contrats pro, on ne touche que 1 200 euros par mois et puis la carrière est très courte, je souhaitais préparer ma reconversion", assume-t-il. Mickaël Merz met un terme à sa carrière à seulement 28 ans, le club l'incitant à arrêter sa double activité. "J'ai sûrement été le dernier joueur de hand semi-professionnel en France", fait-il remarquer.

Quand son père prend sa retraite, Mickaël Merz prend sa suite à la tête de Sporting Groupe. L'entreprise familiale a développé au nord de Toulouse un concept immobilier innovant composé de huit résidences, une agence immobilière, un hôtel, un restaurant et une salle de sport. Pour gérer une telle polyvalence d'activités, Mickaël Merz peut s'appuyer sur ce qu'il a appris en sport collectif :

" J'ai été habitué à un très grand brassage. Contrairement au golf très élitiste ou au football plus populaire, le hand attire des joueurs issus de catégories socio-professionnelles très différentes. Venu d'horizons divers, on doit former un collectif pour gagner. Ce vécu me permet d'avoir un bon relationnel pour manager à la fois les agents immobiliers, les cuistots ou les directeurs techniques afin de faire progresser l'entreprise. J'ai plus appris en management via le sport que pendant mes études", observe-t-il.

Par ailleurs, sa carrière sportive lui a permis de développer une certaine résilience utile à tout chef d'entreprise. "L'échec ne me fait pas peur. Je suis un compétiteur". Le chef d'entreprise de 36 ans ouvrira en 2019 une déclinaison du Sporting Village dans le quartier Andromède à Blagnac et lancera la construction de 200 logements à la Cartoucherie.

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