Municipales : LREM et Moudenc, mariage imminent ?

À Toulouse, le maire sortant, Jean-Luc Moudenc, est en pleine négociation avec le parti de La République En Marche pour que ce dernier le soutienne aux prochaines élections municipales de mars 2020. Même si un accord est espéré d'ici un mois, LREM prépare un plan B.
Jean-Luc Moudenc doit annoncer sa décision sur sa candidature aux prochaines élections avant Noël.
Jean-Luc Moudenc doit annoncer sa décision sur sa candidature aux prochaines élections avant Noël. (Crédits : Rémi Benoit)

Il n'est pas encore officiellement candidat à sa propre réélection, néanmoins le maire sortant de Toulouse (LR), Jean-Luc Moudenc, prépare activement les élections municipales de mars 2020. Après deux conférences de presse bilan, une campagne de communication auprès des Toulousains au nom de "5 ans de progrès" et la sortie d'un livre avant l'été, désormais l'édile négocie avec La République En Marche (LREM). Il espère ainsi obtenir le soutien du parti présidentiel pour l'échéance électorale qui aura lieu dans six mois.

"J'ai aujourd'hui dans mon équipe municipale cinq élus de La République En Marche et je dois dire que les choses se passent bien. C'est la raison pour laquelle je considérerais comme naturel dans une équipe municipale qui assurerait la continuité du travail actuel que La République En Marche puisse continuer à faire route dans un projet avec nous", a même déclaré Jean-Luc Moudenc, vendredi 6 septembre, invité sur le plateau de la chaîne LCI.

Par ailleurs, dans cette même interview télévisée, le président de Toulouse Métropole a déclaré qu'il ne souhaitait pas avoir d'étiquette partisane associée à sa liste. Il avait déjà opté pour ce choix en 2014 et ses adversaires de l'époque, Pierre Cohen en tête, ne l'acceptaient pas.

Lire aussi : Municipales : LREM prête à soutenir Jean-Luc Moudenc à Toulouse ?

Des discussions "constructives"

Cet appel du pied en direct sur une chaîne de télévision s'inscrit dans un contexte où les discussions concrètes entre Jean-Luc Moudenc et le parti de la majorité pour les municipales ont débuté bien avant l'été, au cours du second trimestre de l'année. Néanmoins, celles-ci se sont intensifiées ces dernières semaines, à six mois du premier tour du scrutin local.

"Jean-Marie Girier, membre du CNI de notre parti et le député de la 5ème circonscription de Haute-Garonne, Jean-François Portarrieu, ont un mandat pour rencontrer formellement Jean-Luc Moudenc afin d'élaborer un projet, une équipe et la gouvernance future de la ville de Toulouse et de la Métropole... Nous sommes en train de nous fréquenter, avant d'envisager les fiançailles puis le mariage", illustre Pierre Casteras, le référent LREM en Haute-Garonne, qui qualifie ces rencontres de "constructives".

Contacté, le député haut-garonnais en charge des négociations ne souhaite pas s'exprimer à ce sujet "pour le moment". Cependant, des prises de position officielles devraient prochainement avoir lieu. D'après nos informations, le parti de la majorité se laisserait jusqu'au 10 octobre environ pour boucler ce dossier, date à laquelle la Commission nationale d'investiture (CNI) devrait arrêter ses travaux.

Quelle stratégie pour LR ?

Si jamais aucun accord politique n'est trouvé dans les prochaines semaines, La République En Marche est en pleine préparation d'un plan B pour la ville de Toulouse, sans Jean-Luc Moudenc. Début avril, les deux alliés Modem et LREM ont lancé l'association, Toulouse & Moi, dans le but de proposer un projet municipal basé sur le "progressisme local".

"Dans quelques semaines, nous aurons un projet avec des femmes et des hommes capables de le porter... Mais nous préférons être dans une logique de coalition plutôt que de castagne, même si nous aimons bien cela dans le Sud-ouest", ironise Pierre Casteras.

En cas d'accord politique entre LREM et Moudenc, reste à savoir maintenant quelle va être la stratégie du parti Les Républicains dans lequel est encarté Jean-Luc Moudenc. La présidente des Républicains en Haute-Garonne, Laurence Arribagé, n'a pas donné suite à nos sollicitations. Étant donné que le parti est dans l'attente de l'élection de son prochain président (qui aura lieu le 12 et 13 octobre), le successeur de Laurent Wauquiez aura sans doute comme priorité de définir la ligne de conduite des Républicains pour mars 2020.

Lire aussi : Municipales : à gauche, tout reste à faire pour s'unir à Toulouse

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