Municipales : Des LREM s'associent au MoDem et montent une liste

L'adjoint au maire sortant de Toulouse et LREM, Franck Biasotto, a décidé avec d'autres marcheurs de mener sa propre liste aux prochaines élections municipales en mars 2020, en partenariat avec le MoDem et le député Jean-Luc Lagleize, lui aussi conseiller municipal sortant. Ils entendent "représenter les valeurs du centre" face à un Jean-Luc Moudenc qui "s'est droitisé", mais soutenu par La République en Marche. Ainsi, le parti de la majorité présidentielle va exclure les dissidents présents sur cette nouvelle liste nommée "Toulouse Belle et Forte".
L'élu sortant Franck Biasotto mènera la liste Toulouse Belle et Forte aux élections municipales 2020.
L'élu sortant Franck Biasotto mènera la liste "Toulouse Belle et Forte" aux élections municipales 2020. (Crédits : Modem 31)

N'ayant pu trouver un accord politique avec le maire sortant de Toulouse Jean-Luc Moudenc, le MoDem, qui était pourtant membre de la municipalité sortante, a décidé de mener sa propre liste pour les élections municipales de mars 2020. Après quelques jours de travail en coulisses, le parti centriste a dévoilé mercredi 18 décembre la personnalité qui mènera la liste "Toulouse Belle et Forte". Il s'agit de Franck Biasotto, un adhérent LREM mais surtout l'adjoint au Logement de Jean-Luc Moudenc qui, lui, sera soutenu par la République en Marche lors de ce scrutin.

"Le maire sortant a décidé de se droitiser, avec notamment la présence sur sa liste de 19 colistiers du parti Les Républicains, dont 15 en position éligible et je ne parle pas des autres colistiers LR déguisés en non encartés. Vous y trouvez également des marcheurs derrière l'un des plus mauvais élèves de la classe à l'Assemblée nationale, Jean-François Portarrieu. Pourtant, les Toulousains ont classé en 6ème position la liste LR lors des dernières élections européennes. Alors, nous incarnerons les valeurs du centre avec une liste composée en majorité de personnes issues de la société civile, mais aussi des membres du Modem, de LREM et d'autres partis traditionnels", commente le néo-candidat aux élections municipales de 2020.

Ce dernier a fait le choix de ne pas candidater au processus interne de son parti pour intégrer la liste de Jean-Luc Moudenc. Pour lui et d'autres, c'est un choix et non une mise à l'écart.

"La procédure était illisible... Nous ne savions pas comment été sélectionnés les candidats. La vérité est que nous avons fait le choix de ne pas repartir avec Jean-Luc Moudenc", ajoute-t-il.

Franck Biasotto exclu de LREM prochainement ?

Ainsi, lui, Jean-Luc Lagleize (MoDem), et Marthe Marti (MoDem) - des élus sortants - figureront sur cette liste qui serait "quasiment bouclée". Pour le moment, une quinzaine de colistiers ont été présentés, dont trois adhérents de LREM qui devraient se voir exclus du mouvement fondé par le président de la République, Emmanuel Macron.

"Franck Biasotto s'est mis en marge du mouvement depuis un certain temps. L'annonce faite aujourd'hui (mercredi 18 décembre, ndlr) est une aventure individuelle sans fondement politique qui n'est alimentée que par le dépit et la déception. Aussi, conformément à l'article 33 des statuts de la République en Marche, il s'est lui-même mis en dehors du mouvement. Le bureau exécutif est saisi pour procéder à son exclusion. Il en sera de même pour tout adhérent qui rejoindra cette liste", a réagi la branche départementale de Haute-Garonne de LREM.

En tout cas, s'il n'est pas impossible que cette démarche soit partie d'une querelle de personne et non d'une volonté politique, l'adjoint au maire sortant s'est présenté à la presse avec un projet en partie élaboré.

Connecter la troisième ligne de métro à l'aéroport de Toulouse

Tout d'abord, sur la question des transports, le candidat entend revoir le tracé de la troisième ligne de métro, qui selon lui sera mise en service en 2028, pour prévoir une connexion directe à l'aéroport de Toulouse.

"Aujourd'hui, le maire sortant fait de cette élection un référendum pour ou contre la troisième ligne de métro en disant que s'il n'est pas réélu ce projet ne verra pas le jour. C'est faux ! Nous défendons la 3ème ligne de métro mais nous étudierons la possibilité de la relier à l'aéroport car cela serait une erreur de ne pas le faire pour une ville de renommée internationale qui sera bientôt la troisième ligne de France", estime Franck Biasotto.

Une troisième ligne de métro qui selon les membres de cette liste doit être connectée à un réseau de RER toulousain. De ce fait, "Toulouse Belle et Forte" compte travailler avec le collectif Rallumons L'Étoile qui défend ce projet.

"Il faut faire la troisième ligne de métro et le RER et arrêter de se battre contre l'un ou l'autre. Ce ne sont pas les mêmes financeurs avec Tisséo pour le métro et la Région Occitanie pour le RER. Il faudra se battre avec le Conseil régional pour assurer des points de connexion entre ces deux projets plutôt", ajoute le député Jean-Luc Lagleize.

Enfin, le duo compte porter au cours de cette campagne électorale la volonté de "gouverner autrement à Toulouse" en désignant un président de Toulouse Métropole différent du maire de Toulouse. Pour le reste, "Toulouse Belle et Forte" présentera ses premières mesures thématiques en début d'année 2020.

Lire aussi : Municipales : le projet de RER toulousain au coeur du débat

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Commentaire 1
à écrit le 19/12/2019 à 23:26
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certains, pour cette liste comme pour d'autres, semblent ignorer le niveau de disponibilité qui est nécessaire pour être relativement efficace quand on fait partie d'une équipe municipale sensée gérer une communauté de 460 000 habitants. et quand on ...

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