
Jean-Luc Moudenc aime répéter que la première force de sa liste "Aimer Toulouse", pour les élections municipales de mars 2020, est la société civile qui en composera la première moitié, soit 35 noms. Mais sur le plan politique, cette première force est bien le parti Les Républicains, qui a dévoilé mercredi 4 décembre les 15 noms qui figureront sur la liste du maire sortant de Toulouse, en position éligible en cas de victoire (les 53 premiers noms). Il faut y ajouter les quatre candidats LR qui figurent en position non éligible.
"Comme je l'avais annoncé, c'est la concrétisation de ma fidélité à ma famille politique et la reconnaissance du travail des élus sortants. Je remercie ma famille politique qui a accepté ma proposition originale, avec une répartition négociée des places entre les partis politiques qui en détiendront 50% et la société civile qui composera le reste", tient à souligner Jean-Luc Moudenc.
Parmi ce contingent de 19 noms, huit seront des nouveaux visages : Caroline Adoue-Bielsa (éligible), Alexandra Bernard, Guillaume Brouquières, Cécile Dufraisse (éligible), Jonnhy Dunal (éligible), Louis-Charles Giraud-Morel, Julie Pharamond (éligible) et Nina Ochoa (éligible).
Une trentaine de candidatures
Ils compenseront les départs des élus sortants Marie Déqué, Charlotte Boudard, Laurent Lesgourgues, Romuald Pagnucco, Martine Susset et Marie-Hélène Mayeux-Bouchard. Pour les remplacer, l'antenne départementale a reçu une "petite trentaine" de candidatures, hors élus sortants.
"Avec Sacha Briand et Brigitte Micouleau nous les avons tous auditionnés pendant une vingtaine de minutes. Suite à ces entretiens, nous avons fait des choix afin de proposer une liste de noms à Jean-Luc Moudenc. Notre famille politique traverse une période difficile et le fait d'avoir autant de candidatures est le signe que notre parti vit et n'est pas mort", tient à rassurer Laurence Arribagé, la présidente Les Républicains en Haute-Garonne.
Le parti désormais dirigé par Christian Jacob garde 15 places en position éligible, contre 16 dans la municipalité actuelle, malgré sa perte d'attrait au niveau national. Lors des dernières élections européennes, LR n'a obtenu que 7,43 % des voix à Toulouse. Un score sensiblement similaire au niveau national et cette déroute électorale s'est accompagnée d'une crise de gouvernance qui a amené à l'élection d'un nouveau président du parti.
Le Modem dans le silence
Néanmoins, elle pourra se vanter de garder le leadership politique de la municipalité toulousaine en cas de victoire dans trois mois, contrairement à LREM. Le parti de la majorité présidentielle aura donc moins de places. Le chiffre de cinq est évoqué mais cela reste à confirmer. L'UDI a déjà dévoilé ses deux colistiers, dont l'un en position éligible. Reste maintenant à définir, le nombre de colistiers d'Agir et du Mouvement radical, social et libéral. Les Centristes et Libres ! quant à eux, ont décidé de soutenir la liste Aimer Toulouse sans fournir de colistiers.
"Un soutien sans participation auquel sont attachés, plus que d'autres, les partis centristes", dit avec humour Jean-Luc Moudenc. Le signe que le Modem pourrait faire la même chose, alors qu'il compte trois élus sortants dans la majorité au Capitole ? Jusqu'à présent, ils n'ont pas fait connaître publiquement leur soutien à la liste Aimer Toulouse et n'ont donc pas de place réservée aux côtés de Jean-Luc Moudenc.
"Le dialogue n'est pas rompu, mais c'est à eux de communiquer sur leurs intentions. La seule chose que je peux dire c'est que toutes les places pour les partis politiques sont figées depuis le 30 octobre, conformément au calendrier que j'avais soumis et que personne n'a contesté. Je ne changerai pas de méthode en cours de route", affirme fermement le maire sortant.
Sans le dire, l'élu ferme la porte à l'arrivée sur sa liste de colistiers Modem. Ne reste à ce dernier que la possibilité d'un soutien partisan sans candidat, ou alors la constitution d'une liste pour les élections municipales à Toulouse ? La prise de parole du chef de file désigné par le Modem pour gérer le scrutin à Toulouse, le député Jean-Luc Lagleize, est attendue.
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