Une quarantaine de directeurs des ressources humaines (DRH) d'entreprises régionales avaient répondu présent à l'invitation d'Icom, Merlane et Inddigo à l'hôtel d'Assezat à Toulouse, pour s'interroger sur la place du développement durable dans les relations humaines. Répartis par ateliers, les participants ont partagé leurs expériences sur les difficultés rencontrées dans leurs structures et les solutions envisagées voire mises en place.

Des échanges instructifs selon Jean-Marc Lasserre, directeur business unit « Ressources et compétences » chez Merlane : « La vocation de ces ateliers est de parler de la problématique du développement durable en faisant participer les dirigeants d'entreprises de manière concrète, rappelle-t-il. Les DRH présents ce matin étaient davantage tournés vers le développement de la ressource humaine que vers l'administration du personnel. »

Comment le développement durable peut-il faciliter le travail des RH ? Telle est la question à laquelle les intervenants ont tenté de répondre. Expert sur le sujet, Jean-Marc Lasserre a a tout d'abord tenu à faire une précision sémantique : « Une grande confusion règne autour du concept de développement durable : dans le domaine des RH, on distingue la dimension environnementale. Notre préoccupation réside dans la recherche de la compétence et de l'employabilité durable. »

Le concept « DDRH » apparaît aujourd'hui cependant encore immature : « Autant le développement durable est assez bien intégré de manière environnementale, autant nous n'en sommes qu'aux prémices dans les RH, indique-t-il. La prise de conscience s'est certes opérée mais la mise en application tarde à se mettre en marche. Sans compter que certains font plus du « maquillage » que du vrai DD. »

Pour le directeur business unit « Ressources et compétences » chez Merlane, il s'agit avant tout pour l'entreprise de faire preuve de cohérence : « Le discours adressé aux salariés doit être en adéquation avec la personnalité de l'entreprise, prévient-il. La notion de "réputation" ne suffit plus forcément : les candidats prennent désormais en compte, en sus de la performance commerciale, la manière dont les RH sont gérés. »

Le besoin de crédibilité et d'authenticité se fait dès lors plus prégnant : « Le taux d'échec est important dans les turn-over lorsque les entreprises ne tiennent pas leurs promesses, constate-t-il. L'enjeu étant de préserver et de faire évoluer la compétence de l'entreprise de manière durable, il convient de soigner la phase d'intégration du candidat. »

D'après Jean-Marc Lasserre, il en va de la pérennité de l'entreprise : « Elle doit mettre en place le transfert de compétences plutôt que s'acharner à retenir un salarié désireux de quitter la structure. C'est à ce prix qu'elle demeurera compétitive. »

Le développement durable dans les RH s'inscrit donc comme une démarche à long terme : « Le secret, c'est de connaître les attentes des candidats qui nous intéressent et de les considérer, à l'instar des salariés, comme des potentiels en devenir », conclut-il.

Icom est spécialisée dans le conseil en communicatio, Merlane dans le conseil en management et Inddigo est une société de conseil et d'ingénierie.

Jean Couderc

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