La marque Né à la maternité veut construire une usine de production dans les Pyrénées

Déjà utilisée dans une vingtaine de maternités françaises, la marque de dermo-cosmétique pour bébés Né à la maternité vient de nouer un partenariat avec les sources d'Amélie-les-Bains dans les Pyrénées-Orientales pour renforcer la qualité de ses formules en y ajoutant l'eau thermale. Ce contrat devrait entraîner la construction d'une usine de production près de la source et la création de plusieurs emplois dans cette zone rurale.
(Crédits : Né à la maternité)

« Les parents sont perdus lorsqu'il s'agit des produits pour le soin des nouveau-nés. Quant aux professionnels de santé, ils n'ont pas leur mot à dire sur les produits proposés en maternité », lance Manon Latgé. Avec sa sœur Laura et à partir de ce constat, ces Toulousaines décident lancer leur marque de dermo-cosmétique pour bébés Né à la maternité. Bio, à base d'ingrédients d'origine naturelle, sans molécules à risque et entièrement fabriquée en Occitanie, la formule sécuritaire des produits a été créée en étroite collaboration avec les maternités. Sage-femme, pédiatres, puéricultrices, pharmaciens... C'est autant de professionnels qui se sont mobilisés autour de Manon et Laura pour développer la marque aujourd'hui composée d'un gel lavant, d'un lait nettoyant et d'un soin hydratant.

Utilisée dans les maternités

Les références sont cautionnées et utilisées par les maternités des établissements les plus renommés en France, qui vont jusqu'à apposer leur nom sur les produits, comme un gage de caution vis-à-vis des petits patients. « Né à Saint-Roch » (Montpellier), « Né à l'Hôpital Américain » (Neuilly-sur-Seine) ou encore « Né à Rive Gauche » (Toulouse), ce sont à ce jour 16 établissements qui font confiance à la société toulousaine. Garantie de qualité ultime, la gamme a été choisie par l'ARS et le service de néonatologie du Centre Hospitalier d'Avignon pour prendre soin des enfants prématurés. En 2023, quelque 40.000 bébés, dont 3.000 prématurés, l'ont utilisée. « Le fait que les professionnels se portent caution de nos produits apporte confiance et sérénité aux parents. De nombreuses maternités devraient s'ajouter dans les mois à venir. Aujourd'hui, nous ne démarchons plus, c'est elles qui viennent à nous », explique celle qui a cofondé la marque en 2016.

En plus de la vente en maternités qui représente 60 % de son activité, Né à la maternité est aussi commercialisée via son site et distribuée dans une trentaine de points de vente physiques en France, notamment des pharmacies et cabinets de périnatalité. Dans un futur proche, l'entreprise forte de trois employés, veut développer ses canaux de distribution à grande échelle. Des discussions avancées sont en cours pour exporter vers des pays européens francophones.

Une usine en ligne de mire

En parallèle, les sœurs à la tête de la société, souhaitant renforcer la qualité et la pureté des formules décident d'y incorporer de l'eau thermale. Elles se tournent alors vers Amélie-les-Bains dans les Pyrénées-Orientales, une eau hautement sulfurisée au parcours unique de 11.000 ans à travers la roche. Elle bénéficie d'une situation géographique de la faille géologique où elle prend sa source qui lui confère des bienfaits curatifs caractéristiques. La légende raconte que cette eau a soigné des blessés de la Grande Guerre. Après plusieurs mois d'échanges et de R&D, un partenariat d'exclusivité d'exploitation de la source, jusque-là non-exploitée à des fins cosmétiques, est scellé entre la marque et la commune en 2023. Après un premier prélèvement d'eau réussi en novembre dernier, un brumisateur a vu le jour. L'eau thermale viendra bientôt enrichir les formules existantes.

« Les légendes de l'eau d'Amélie-les-Bains ont bercé notre enfance. Elle possède une minéralité et une pureté exceptionnelles. Nous allons pouvoir aller vers des formules plus saines et efficaces. Deux nouvelles références sont en cours de R&D », indiquent les dirigeantes.

Afin d'accompagner ce partenariat, la société a prévu la construction d'une usine de production à proximité de la source. L'idée est d'internaliser une partie de sa fabrication et sa logistique tout en créant de l'emploi dans une zone rurale reculée. « Cela va aussi limiter l'impact carbone de nos chaînes de production, puisque l'eau ne sera pas déplacée sur de longues distances », commentent-elles. Ce futur outil, qui se veut un point de ralliement de Né à la maternité, pourrait voir le jour « assez vite » si la somme nécessaire à son financement, entre 2 et 3 millions d'euros, est récoltée rapidement. Des négociations avancées sont aujourd'hui en cours. Fin 2021, l'entreprise a levé autour de 600.000 euros, notamment auprès de business angels de l'industrie cosmétique.

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