Immobilier : envolée des prix pour l'ancien à Toulouse

Comme le marché du neuf sur Toulouse et son agglomération, l'immobilier ancien connaît également une hausse importante du prix au m2 ces derniers mois. Si le marché est dopé par Toulouse et sa première couronne, les prix augmentent tout de même de +5,5% pour les appartements anciens à l'échelle du département de Haute-Garonne, d'après les notaires de la Cour d'appel de Toulouse. Décryptage.
Certains quartiers de Toulouse connaissent une envolée des prix de +10% sur l'année passée, dans l'ancien.

Sur l'aire urbaine toulousaine, le prix du m2 sur le marché immobilier du neuf a connu une progression de +5% entre le 1er semestre 2018 et celui de 2019. Une trajectoire que semble également suivre le marché de l'ancien en Haute-Garonne, d'après les notaires de la Cour d'appel de Toulouse. À partir de leur base de données Perval, qui enregistre tous les actes de vente en France, ils estiment à +5,5% la progression du prix au m2 pour les appartements anciens en Haute-Garonne , entre le 1er février dernier et 30 avril par rapport à la même période sur l'année 2018. Néanmoins, la hausse est bien plus importante sur la ville de Toulouse seule.

marché de l'ancien immobilier

Les tendances du marché de Haute-Garonne (en bleu) et de Toulouse (en rouge), sont bien supérieures à celles de Province (gris) (Crédits : Notaires de France -BDD Perval).

4800 euros le m2 à Saint-Étienne

"Cette hausse des prix dans les appartements anciens comportent deux raisons. Tout d'abord, cela s'explique par l'attractivité touristique et économique de la Ville rose. Mais la richesse de son environnement universitaire, attirant des milliers d'étudiants, peut aussi jouer", analyse Maître Philippe Pailhès, Président de la Chambre des Notaires de Toulouse.

Ainsi, les notaires ont pu détecter de très fortes hausses de prix dans certains quartiers de Toulouse. C'est le cas notamment à Saint-Étienne (+15,2% - 4800 euros le m2), Fer-À-Cheval (+14,3%-3210 euros), Amidonniers (+12,6%- 3460 euros), Côté pavée (+11,8% - 3150 euros), Minimes (+10,7% - 2680 euros), Carmes (+8,2% - 4400 euros), Matabiau (+7,8% - 3960 euros) ou encore Saint-Michel (+4,1%-3470 euros). Les secteurs un peu plus éloignés de l'hypercentre sont également confrontés à une augmentation des prix, comme par exemple aux Sept Deniers (+6,3% - 2910 euros), au niveau du Pont-Des-Demoiselles (+8,3%-2860 euros), à Rangueil-Facultés (+9,1% - 2800 euros), Barrière-De-Paris (+8,3%), Saouzelong (+8,0%) ou encore Purpan (+5,0% - 2280€). Néanmoins, cette envolée des prix n'a pas empêché de croître le volume annuel des ventes, d'avril 2018 à fin mars 2019.

Même situation sur les maisons anciennes

Selon les notaires de la Cour d'appel de Toulouse, les volumes de vente ont progressé sur la période de +3,3%, tous biens confondus. Plus particulièrement, ce taux est monté à +3,8% pour les appartements anciens, à +21% pour les appartements neufs mais il est de seulement +0,7% pour les maisons anciennes. D'ailleurs, elles aussi connaissent une augmentation du prix au m2. Cette dernière est estimée à +4,2% entre février et avril 2019 par rapport à la même période en 2018.

marché de l'ancien immobilier

Comme pour les appartements anciens, le marché de Toulouse est largement supérieur au prix moyen du département de Haute-Garonne jugé à 236 000 euros (Crédits : Notaires de France -BDD Perval).

"Pour expliquer cette hausse sur le prix des maisons à Toulouse, nous avons pas moins d'une vingtaine de ventes au dessus du million d'euros ce qui est beaucoup plus que par le passé. Après, il y a clairement un marché Toulouse et première couronne qui dope le marché départemental, pour autant, il y a de vraies disparités au niveau de la Haute-Garonne", développe Maître Frédéric Giral, délégué de l'Institut notarial de Droit Immobilier de Toulouse.

Dans les faits, la ville de Toulouse a vu le prix de vente de ses maisons augmenter de +7,6% sur un an (pour un prix médian de 340 000 euros), tout comme le secteur très prisé de Léguevin (+5,3%), ou encore celui de Bagnères de Luchon (+9,8%). À contrario, Castanet-Tolosan et ses alentours voient leurs prix chuter de -4,9%, tout comme la zone de Muret (-3,9%) ou même Auterive (-4,4%).

Dans ces circonstances, Frédéric Giral estime que le marché immobilier toulousain et départemental se "porte bien" et fait preuve "d'une grande fluidité".

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