L'engagement du Stade Toulousain dans la lutte contre le cancer porte ses fruits

Le Stade Toulousain et l'Oncopole, établissement spécialisé dans le traitement contre le cancer, avaient officialisé un partenariat inédit en 2018. Le club de rugby avait annoncé mettre à disposition ses infrastructures aux patients pour leurs séances de thérapie sportive. Après plus d’un an, les premiers résultats sont positifs, avec 450 bénéficiaires de cette coopération. L'Oncopole et le club de rugby souhaitent à présent que plus de patients puissent suivre ce programme.
En 2021, le Stade Toulousain et l'Oncopole souhaiteraient accueillir 300 patients au stade Ernest Wallon.
En 2021, le Stade Toulousain et l'Oncopole souhaiteraient accueillir 300 patients au stade Ernest Wallon. (Crédits : Rémi Benoit)

Un an après le lancement de leur partenariat inédit en France, le bilan est positif. En 2018, l'IUCT Oncopole, centre dédié au traitement et à la recherche sur le cancer, et le Stade Toulousain se sont associés. Ce dernier devenait ainsi le premier club sportif à s'allier à un établissement hospitalier pour promouvoir la thérapie sportive dans le parcours de soins en cancérologie. Ce partenariat entre en lien avec le pôle "Sport et Cancer", le programme de thérapie sportive intrahospitalier créé par l'IUCT Oncopole avec la Cami (association qui propose des séances de sports pour les malades). Aujourd'hui, ce programme a profité à plus de 450 patients en 12 mois.

"Les résultats sont très encourageants même s'ils ne sont pas extraordinaires. Environ 350 patients ont participé aux séances d'activité physique à l'IUCT Oncopole et une centaine au stade Ernest Wallon", explique le professeur Michel Attal, le directeur de l'Oncopole.

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Objectif 600 patients en 2020

En 2020, l'établissement veut prendre en charge 600 patients au sein de son programme et pour l'année suivante, l'Oncopole et le Stade Toulousain souhaiteraient accueillir rien que 300 patients au stade Ernest Wallon en 2021.

"On ne discute plus de la véracité des bienfaits du sport dans la lutte contre le cancer, maintenant il faut pouvoir offrir cet accompagnement au plus grand nombre de patients possible. Pour cela, nous devons nous agrandir, recruter des encadrants et donc trouver de l'argent. Jusqu'à présent, les laboratoires pharmaceutiques ne voulaient pas s'investir dans les thérapies non médicamenteuses, mais nous venons de recevoir le soutien de Sanofi pour deux ans (le laboratoire ne souhaite pas communiquer sur le montant de cet investissement, ndlr). Et, nous espérons que ce sera une porte ouverte aux autres laboratoires", informe Michel Attal.

Du côté du Stade Toulousain, Didier Lacroix assure que leurs installations seront aménagées pour accueillir tous ces patients. "Nous nous en donnerons les moyens car nous voulons leur donner les meilleures installations et le meilleur cadre possible", annonce le président du directoire du Stade Toulousain.

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Une diminution du risque de récidive de 50%

En pratique, après un bilan de santé et des tests physiques, les patients se rendent au stade Ernest-Wallon. Par groupe de quinze personnes maximum, ils assistent à deux séances collectives hebdomadaires d'une heure chacune, animées par l'association Cami Sport et Cancer. Et ceci, pendant quatre mois renouvelables autant de fois que nécessaire.

"On note une diminution des risques de récidive de 50 %, une diminution de la fatigue, qui est le symptôme le plus fréquent chez les patients en traitement, pour 80% d'entre eux et un ralentissement de la perte de masse musculaire", détaille Thomas Ginsbourger, directeur des programmes de la Cami Sport et Cancer.

Selon Didier Lacroix les effets de ces séances de thérapie sportive, au stade Ernest Wallon, ne sont pas seulement bénéfiques aux patients.

"Je voulais remercier tous ces gens que je croise le matin au stade. Vous remettez les pieds sur terre à nos joueurs professionnels. Vous rappelez à ces jeunes qu'ils sont en forme, qu'ils ont le plus beau métier du monde, qu'ils sont grassement payés et que le monde doré dans lequel ils sont leur incombe d'être engagés et leur confère des responsabilités", conclut Didier Lacroix.

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