AtHome continue de grandir. Fondée en 2015 par cinq startups qui voulaient créer une colocation pour partager le loyer d'un local de 250 m2 place de la Bouse à Toulouse, l'association a bien évolué depuis.
"AtHome est aujourd'hui présente sur trois campus à Toulouse. Le site historique de la place de la Bourse, qui accueille des indépendants (graphistes, développeurs, etc), le local (de 1000 m2, ndlr) rue des Marchands et le premier étage de la Caisse d'Épargne dans le quartier des Carmes. Nous avons également ouvert il y a un an et demi un site à Paris dans le Xe arrondissement de 900 m2. Ce dernier a atteint le seuil de rentabilité en six mois. Sur les quatre campus, sont réunies 400 personnes et 38 startups (dont une douzaine à Paris)", décrit Arnaud Thersiquel, cofondateur et responsable de l'association.
Un lieu unique à l'été
En 2018, la colocation de startups a atteint un million d'euros de chiffre d'affaires, uniquement avec les loyers versés par les startups hébergées et sans subvention publique. De quoi se lancer dans de nouveaux projets.
"Nous voulons réunir tous les campus toulousains en un seul à l'été 2019. Nous avons trouvé un lieu de 1 300 m2 dans le quartier de Compans-Caffarelli qui accueillera au début une vingtaine de startups", poursuit l'entrepreneur.
L'association emploie désormais cinq personnes. Elle a notamment recruté récemment Marion Fontana (passée par l'IOT Valley) pour gérer "la communauté AtHome", ainsi que Philippe Coste qui a notamment la charge de développer des formations professionnelles. "Cette activité sera réalisée en dehors de l'association. Elle est amenée à terme à dépasser l'activité locative (de postes de travail, ndlr)", lance Arnaud Thersiquel. Les formations courtes, sur deux à trois jours, seront dédiées notamment au management, à la gestion de projet et à l'anglais. Des thématiques qui répondent aux besoins des jeunes pousses.
"Certaines startups commencent avec deux cofondateurs et s'étoffent très vite. Nous avons chez AtHome une entreprise qui est passée de 2 à 16 collaborateurs en huit mois. Certains membres doivent prendre des responsabilités auxquelles ils n'étaient pas préparés. La nécessité de les exécuter immédiatement nécessite des compétences de haut vol. On ne peut plus expérimenter. Ces formations s'adressent aux startups, mais aussi aux TPE et PME qui n'ont pas toujours les moyens en interne pour développer ses compétences", précise Philippe Coste.
Des conférences sur l'intelligence artificielle
Autre projet en vue cette année pour AtHome. La structure est toujours en lice dans l'appel à projets de la Région Occitanie pour le tiers-lieu de 6 000 m2 qui sera créé dans la Cité des startups. "Pour donner un ordre d'idée, la Station F à Paris c'est 30 000 m2. À l'échelle de Toulouse, l'impact d'un tel lieu sera énorme", relève Arnaud Thersiquel qui veut être "la voix indépendante des entrepreneurs" dans ce projet.
AtHome a également été choisie dans l'appel à projets de la Région Écosystèmes numériques sur la partie intelligence artificielle et big data. "Nous voulons être le point de rencontres autour de l'IA entre le monde universitaire et les startups. Nous travaillons sur un programme de conférences sur trois ans", avance le dirigeant.
Philippe Coste complète :
"Notre ambition est de former nos entreprises dans tout ce qui va être clé dans leur développement et l'IA est un incontournable. Cela passe par une formation technique, une appropriation des modèles économiques, et un partage d'expertise et de compétences. Nous voulons créer un mouvement fédérateur autour de l'IA avec des rencontres croisées, des hackathons, des ateliers, en lien bien sûr avec l'Université fédérale".
L'Université fédérale mène actuellement la candidature toulousaine pour décrocher un institut d'intelligence artificielle.
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