"T-viré", peut-on lire sur un tract des salariés de T-Systems. Cette filiale, appartenant à 100% au groupe Deutsche Telekom, emploie en France 125 salariés répartis sur deux sites : Rueil-Malmaison (92) et Toulouse (31). Dans la Ville rose, la société réalise de la maintenance informatique (plus précisément le support de proximité des postes de travail) pour Airbus. Le site compte 44 salariés en incluant les effectifs déployés sur Marignane, près de Marseille, pour Airbus Helicopters.
Plan social et proposition de télétravail à 100%
Le 25 février dernier, la direction a annoncé à ses effectifs un plan social qui prévoit la fermeture de son site dans la Ville rose.
"Le projet de la direction affiché aujourd'hui est de réaliser un PSE qui prévoit 33 suppressions de postes mais il pourrait aller jusqu'à 44 licenciements. Le direction a annoncé que 11 postes peuvent être maintenus si les salariés concernés acceptent la mise en place du télétravail cinq jours sur cinq. S'ils refusent, ils seront intégrés au plan social", dénonce Cyril Joseph, délégué CGT de T-Systems.
Cette proposition de télétravail à temps plein pour sauver une partie des emplois le laisse plus que dubitatif. "Des alertes ont déjà été lancées auprès de certains manageurs et des instances du personnel mais aussi de la médecine du travail sur la dégradation des conditions de travail à la maison où les salariés sont installés dans la chambre de leurs enfants, sur un petit coin de bureau, avec des écrans qui ne sont pas adaptés, etc. Très peu accepteront la mise en place du télétravail à temps plein, sachant qu'il n'y aura plus de site sur Toulouse et de facto, plus de lien social directement entre les salariés de l'entreprise", estime-t-il.
Délocalisation des emplois
Les salariés ont lancé une journée de grève jeudi 11 mars pour dénoncer ce plan social et la délocalisation possible de leurs emplois. En effet, le groupe n'a pas souhaité se présenter au nouvel appel d'offres d'Airbus sur la maintenance informatique. Un contrat qui a été remporté par HCL. "C'est une entreprise indienne qui va en partie délocaliser un certain nombre d'emplois qui sont les nôtres", fulmine Cyril Joseph.
Les salariés comptent organiser de nouvelles journées de mobilisation. Ils demandent dans un tract "à être transférés vers le nouveau prestataire d'Airbus aux mêmes conditions salariales que T-Systems". Contactée par La Tribune, la direction de T-Systems n'a pas souhaité réagir au mouvement social.
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