Autoroute Toulouse-Castres : la justice rejette un recours et les travaux vont se poursuivre

Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté mardi un recours d'associations environnementales demandant la suspension des travaux de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Atosca entend poursuivre les travaux pour « maintenir un objectif de mise en service en 2025 en vue de désenclaver le territoire de Castres-Mazamet ».
Le 22 avril dernier, entre 4.000 et 8.000 ont dénoncé le projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castres.
Le 22 avril dernier, entre 4.000 et 8.000 ont dénoncé le projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castres. (Crédits : Rémi Benoit)

« No macadam ! Le 22 avril dernier, ils étaient entre 4.000 et 8.000 à brandir ce slogan en battant le pavé de la petite commune tarnaise de Saix pour dénoncer le projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Consommation de terres agricoles, « projet du siècle dernier », lobbying du groupe Pierre Fabre, existence d'un projet alternatif, faible gain de temps de trajet... sont autant d'arguments brandis par les opposants, qui ont contesté devant la justice l'autorisation environnementale délivrée pour ce chantier.

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« Gain de temps » et « rééquilibrage territorial »

Mais le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a rejeté mardi 2 août le recours déposé notamment par France Nature Environnement et les Amis de la terre pour suspendre les travaux.

La justice a estimé « que, contrairement à ce qui était soutenu, l'évaluation environnementale (...) était suffisante » tant sur les conséquences prévisibles du projet d'autoroute sur le développement de l'urbanisation à ses abords que concernant son impact sur les paysages ou l'environnement.

Par ailleurs, ce dernier a considéré que « le gain de temps d'environ 20 minutes sur le parcours (entre Toulouse et Castres) », « l'effet positif sur la sécurité routière par l'évitement du centre de certaines communes » et « le rééquilibrage territorial attendu le bassin de Castres-Mazamet et l'aire d'influence de la métropole toulousaine » justifiaient bien le projet d'autoroute et les dérogations à l'interdiction de porter atteinte aux espèces protégées, qui lui ont été accordées.

Atosca maintient un objectif de mise en service en 2025

« Pour la troisième fois, la justice donne raison à Atosca dans l'exécution des travaux de l'autoroute A69 et rejette les recours d'associations contestant cette fois-ci l'autorisation environnementale des travaux. Les travaux se poursuivent donc selon le calendrier prévu et Atosca maintient son objectif d'une mise en service en 2025 en vue de désenclaver le territoire de Castres-Mazamet », a réagi Atosca, la société qui a signé avec l'État un contrat pour une concession de 55 ans pour cette autoroute.

Pour sa part, l'avocate des associations, Me Alice Terrasse, a qualifié la décision du tribunal d'« incompréhensible », estimant que « rien n'était démontré » concernant l'utilité du projet, notamment dans le cadre du désenclavement de Castres. Un autre recours au fond contre la construction de l'A69 a été déposé mais aucune date d'audience n'a pour le moment été fixée, a précisé l'avocate.

La future A69 entre Toulouse et Castres sera longue de 53 kilomètres et Atosca prévoit une fréquentation de 8.400 voitures et 800 poids-lourds par jour. Pour l'emprunter, il faudra débourser 17 euros l'aller-retour pour un véhicule léger en plein tarif.

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