Covid 19 : Comment le Min de Toulouse résiste à la crise

Alors que la crise du Covid 19 n'est toujours pas terminée, le marché d'intérêt national de Toulouse fait figure de résistant. Avec un chiffre d'affaires en augmentation, le Grand Marché tire aujourd'hui un premier bilan de ses activités durant la crise et s'engage dans de nouveaux projets pour l'année à venir.
Le Min de Toulouse arrive tant bien que mal à passer cette crise sanitaire, pour le moment.
Le Min de Toulouse arrive tant bien que mal à passer cette crise sanitaire, pour le moment. (Crédits : Min_toulouseoccitanie)

Deuxième marché d'intérêt national après celui de Rungis, en région parisienne, le Grand Marché Min de Toulouse a été comme nombre d'acteurs économiques, touché par la crise de la Covid 19. Un contexte sans précédent qui n'a pas empêché cette méga structure de plus de 150 entreprises et de 272 producteurs de tirer son épingle du jeu.

"En dépit de la situation sanitaire, le Min a une nouvelle fois performé sur ses objectifs. De nouvelles sociétés viennent s'y installer, pas uniquement des producteurs mais également des acteurs de la logistique ou de la vente", se félicite Dominique Batani, président du Min.

Car sur l'exercice 2019-2020, le Min et ses 180 000 tonnes de produits commercialisées ont dégagé un chiffre d'affaires de 389 millions d'euros (+ 5%) et un taux d'occupation de 97%.

Une donnée qui doit beaucoup au positionnement "produits locaux" de cette structure
reprise il y a trois ans par le groupement Lumin (composé de la Semmaris, société qui
gère le marché de Rungis et possède 51% des parts, de La Poste Immo pour 44% et de la Caisse d'Epargne pour 5%), dans le cadre d'une DSP avec Toulouse Métropole.

"Il y a un repli des consommateurs vers le local et le bio. Les opérateurs positionnés sur ce créneau s'en sortent très bien. Une entreprise comme Mon panier de campagne a beaucoup travaillé et a vu son activité multipliée par trois", souligne la directrice du Grand Marché Maguelone Pontier.

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Des opérateurs secoués

Mais si les acteurs du marché des produits locaux ont su se démarquer, d'autres font aujourd'hui grise mine. C'est le cas de 10 à 15% des opérateurs qui approvisionnent la restauration collective et les restaurateurs. Pour eux, le Min a mis en place un dispositif de soutien. Loyers offerts sur une période pouvant aller de un à trois mois mais aussi accès au pass Relance. Mis en place par le Conseil régional d'Occitanie pour accompagner durant la crise les entreprises des secteurs agricoles et agroalimentaire, ce pass permet l'attribution d'une aide pouvant aller jusqu'à 60 000 euros.

"La situation est compliquée pour ces opérateurs car ils sont positionnés sur de très gros volumes. Aujourd'hui, nous les accompagnons pour trouver de nouveaux débouchés et nous nous sommes battus pour qu'ils aient accès au pass Relance de la Région, alors que dans un premier temps le Min n'était pas éligible à cette aide", précise Maguelone Pontier.

Un pôle bien-être prochainement

Si le Min accueille 11 nouveaux producteurs, leur nombre est passé de 306 à 272. "En
France, le nombre de producteurs baisse de manière structurelle. C'est un challenge pour l'année à venir", se justifie la directrice du Grand Marché. Outre ces nouveaux
producteurs, le Min accueille également huit nouvelles entreprises. La plupart, à forte
valeur environnementale comme la jeune pousse Tea'magine qui crée et commercialise
des thés bio, tous fabriqués au Min. "Aujourd'hui il s'agit de démontrer que l'on peut allier performance économique, RSE et écologie car ça marche", note Maguelone Pontier.

Car pour le Min, les perspectives de l'année 2021 tourneront autour de ces thématiques. Le Grand Marché qui génère 1137 emplois directs entend proposer un pôle bien-être, avec notamment l'accueil d'un ostéopathe. Au printemps 2021, il lancera également une pépinière d'entreprises sur une surface de 850 mètres carrés dédiés aux métiers de l'alimentaire.

Plusieurs axes de développement sont ainsi en cours tel que l'agrandissement du
pavillon de la gastronomie inauguré en décembre dernier, mais aussi un "pavillon de la
marée" qui commercialisera en vente directe des produits bruts et transformés mettant en valeur le savoir-faire occitan.

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