En pleine croissance, Airbus Defence and Space construit un nouveau siège à Toulouse

40 ans après l'implantation de la branche spatiale d'Airbus au sud-est de Toulouse, le géant mondial investit 20 millions d'euros pour s'offrir un nouveau bâtiment de 14 000 m2 qui accueillera la direction et l'ingénierie des segments sol. Ce nouveau siège doit permettre à Airbus Defence and Space de faire face à la croissance de ses effectifs, alors que le groupe prévoit de recruter encore 400 personnes en 2019. Le point avec Pierre Barrouillet, directeur des sites toulousains.
Baptisé K2, le nouveau bâtiment de 14 000 m2 accueillera 680 postes de travail.
Baptisé K2, le nouveau bâtiment de 14 000 m2 accueillera 680 postes de travail. (Crédits : Airbus)

C'est une nouvelle page qui s'ouvre pour Airbus Defence and Space. Le géant mondial des satellites a lancé la construction de son nouveau siège sur la zone du Palays, au sud-est de Toulouse.

"Il s'agit d'un bâtiment de 14 200 m2 sur sept niveaux. Appelé K2, ce bâtiment sera doté de 680 postes de travail, 90 salles de réunion, 60 salles techniques et laboratoires ainsi que 15 espaces de travail partagé. Le toit accueillera les antennes qui sont positionnées au sol actuellement et les sous-sols hébergeront nos data centers", décrit Pierre Barrouillet, directeur des sites toulousains d'Airbus Defence and Space.

La construction du siège sera terminée fin 2019 et les équipes y emménageront début 2020.

"Ce bâtiment accueillera les directions du site, de Space Systems et de l'ingénierie d'Airbus DS mais aussi les fonctions supports (marketing, contrôle, export, services juridiques, communication et sûreté) ainsi que l'ingénierie des segments sol", poursuit-il.

Airbus DS doit faire face à une croissance continue de ses effectifs

Ce siège va demander un investissement de 20 millions d'euros. Un passage obligé pour le groupe qui connaît une croissance continue de ses effectifs au point de se sentir à l'étroit sur la trentaine d'hectares du site du Palays (qui fêtera ses 40 ans cette année).

"25% de nos salariés travaillent dans des Algeco (constructions modulaires). Sur les trois dernières années, les effectifs ont cru de 40%. Nous avons recruté 450 personnes l'an dernier et en 2019 nous devrions continuer sur le même rythme avec 400 recrutements prévus. Pour préparer le futur, il fallait réorganiser les bâtiments", pointe Pierre Barrouillet.

Actuellement, plus de 6 000 personnes (dont 1 500 sous-traitants et intérimaires) travaillent sur les quatre sites d'Airbus Defence and Space à Toulouse : 5 000 au Palays, 600 à l'Astrolabe où sont produits les satellites, 600 à Geo (ex-Spot Image) et une centaine au sein du B612, le nouveau bâtiment totem dédié à la recherche aérospatiale.

De profondes mutations entre digitalisation et constellation de satellites

 Dans ce dernier site, les équipes d'Airbus planchent sur Odyssey 4.0.

"Il s'agit d'un projet pilote pour digitaliser l'ensemble des processus de fabrication de nos satellites, de la conception à la mise en orbite. Les valeurs ne seront pas réécrites plusieurs fois comme dans le processus traditionnel entre la maquette digitale et la production. Nous espérons gagner 30 à 40% sur les coûts de fabrication. Il y aura toujours des contrôles puisque nous fabriquons un produit physique mais ce changement de méthode va entraîner une évolution de tous les métiers".

Pour le moment, le projet Odyssey 4.0 est expérimenté sur deux satellites Eurostar Neo pour Eutelsat dont le lancement est programmé pour 2022.

Autre défi pour Airbus, l'arrivée des constellations de satellites. Depuis le site du Palays ont été assemblés les dix premiers modèles de la constellation OneWeb Satellites  dont le lancement est prévu d'ici fin février. Les modèles suivants seront construits en série depuis la Floride. Airbus DS a postulé à plusieurs appels d'offres pour fabriquer d'autres constellations de satellites. "Dans l'évolution de nos sites, nous devons nous préparer à toutes les éventualités. Si nous décrochons un appel d'offres, il faudra construire une véritable usine de production", avance le directeur des sites toulousains.

Par ailleurs, Airbus DS et le Cnes mènent des discussions avec la Métropole pour mieux fluidifier les trajets domicile-travail de leurs salariés. Avec l'émergence du quartier Montaudran, la saturation aux heures de pointe pourrait s'aggraver. Si Airbus DS a déjà mis en place des navettes inter-sites pour ses employés, le groupe prévoit aussi de lancer des trajets reliant les sites au métro de Ramonville.

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