C'est désormais l'heure du véritable renouveau pour les Thermes de Luchon. L'établissement de soins s'attend à une saison 2024 dynamique. « Nous nous sommes fixé un objectif de 8.000 curistes sur l'année prochaine », annonce à La Tribune Myriam Roullot, la directrice des Thermes de Luchon. Pour ce faire, l'établissement situé aux pieds des Pyrénées compte lancer sa future saison dès le 4 mars, pour la clôturer le 16 novembre prochain.
« Nous avons envie de conquérir le mois de novembre. Traditionnellement, c'est une période qui n'est pas exploitée par les Thermes de Luchon. Mais nous avons décidé de tirer jusqu'à cette date car elle coïncide avec le début de la saison de ski. Nous espérons ainsi profiter de notre proximité avec la station Luchon-Superbagnères », justifie la dirigeante.
Ce lieu culte de la petite station des Pyrénées espère ainsi se relever d'un exercice 2023 complexe. Les thermes ont accueilli près de 5.700 curistes, entre le 27 mars et le 28 octobre, alors que 8.000 personnes étaient attendues.
« Nous avons travaillé cette année dans des espaces restreints et contraints en raison des travaux en cours sur nos bassins. Nous avons été obligés de fermer dès le 15 août notre zone de balnéothérapie en rhumatologie standard. Cela a entraîné l'annulation de 950 cures en septembre et octobre, les mois les plus importants dans une saison thermale. Jusqu'à la fin du mois d'août, nous avons travaillé sur 40% de nos espaces habituels », retrace Myriam Roullot.
Une DSP pour un nouveau départ
Depuis bientôt deux ans, la station thermale de Luchon est engagée dans une profonde rénovation, à hauteur de 39 millions d'euros, avec pour maître d'oeuvre l'Arac, l'Agence régionale aménagement construction d'Occitanie, et pour partenaire financier notamment la Banque des Territoires.
Un investissement lourd qui coïncide avec l'arrivée du groupe Arenadour, spécialisé dans la gestion des stations thermales, sous la forme d'une délégation de service public pour 30 ans avec la mairie de Luchon. Pour mémoire, cette collectivité est en proie à des difficultés financières importantes.
« Dans le contexte que nous connaissons, les mairies n'ont plus les moyens d'entretenir et gérer une telle infrastructure. La DSP est un bon compromis. Nous gérons une dizaine de stations, c'est donc à nous d'apporter cette qualité de service », commente la directrice des lieux.
En plus de la quarantaine de millions d'euros apportés par les acteurs institutionnels en partie, Arenadour a injecté pas moins de cinq millions d'euros sur le site pour développer l'offre de soins.
Remettre la qualité au centre du jeu
Pour justifier un tel investissement complémentaire, le nouveau gestionnaire avance un besoin de repenser le circuit des curistes et surtout les soins proposés. Arenadour souhaite proposer une offre familiale, dans une ville à la fois touristique et sportive.
« En 2024, nous allons ouvrir un service dédié aux enfants pour les voies respiratoires, avec divers équipements comme une salle de jeux. Nous voulons développer l'accueil des enfants, qui est très peu proposé dans les stations en France. Pourtant, c'est un secteur qui se développe (...) Cette année, nous avons accueilli 120 enfants de moins de 15 ans sur les voies respiratoires », expose Myriam Roullot.
En plus d'ajouter la fibromyalgie, l'établissement va se doter à compter de juin 2024 d'un espace thermo-ludique dédié au bien-être et aux sportifs. Les Thermes de Luchon vont également ajouter des ateliers relaxation, sports et groupes de parole à ses cures en rhumatologie. « L'idée est avant tout de monter en qualité sur les soins, avant de se fixer des objectifs quantitatifs significatifs », insiste la gérante. En 2019, dernière année de référence des Thermes de Luchon, 15.000 curistes avaient franchi ses portes.
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