C'est un événement qui a le vent en poupe en ces temps de réindustrialisation tricolore. Innovation, prêt à porter, gastronomie, ameublement, ou encore bien-être, les entreprises qui fabriquent en France étaient mises en avant à l'occasion du salon Made In France (MIF Expo) qui vient de se clôturer à Paris (9 au 12 novembre). Invitée d'honneur de cette onzième édition, l'Occitanie occupait cette année une place de choix avec près d'une centaine d'entreprises locales sur le millier d'exposants ayant fait le déplacement.

« C'est un salon qui a une portée internationale, cela permet à nos entreprises d'accéder à des commandes plus importantes et de rencontrer d'autres producteurs qui ont les mêmes valeurs qu'eux. C'est bon pour le carnet de commande et pour la dynamique de développement », avance Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, qui s'est rendue sur place le vendredi 10 novembre.

Ce n'est pas Sophie Lemoalle qui l'a contredirait. Créatrice de la marque de maroquinerie tarnaise « La Cartablière », elle est une habituée du salon Made in France. « J'en suis à ma sixième édition et ce salon est aussi un enjeu en termes de visibilité et de ventes », explique celle dont l'entreprise témoigne de la renaissance de la filière cuir dans le département. Car Sophie Lemoalle a fait le choix de faire fabriquer ses sacs à Graulhet, ville qui fut longtemps une référence pour le travail du cuir.

« Fabriqué en Occitanie », nouvel axe de développement de la région

Si les sacs La Cartablière auraient pu être estampillés « Made in Graulhet » ils portent pourtant un tout autre label, celui du « Fabriqué en Occitanie ». Car la mise en lumière des savoirs faire locaux au MIF a aussi été l'occasion pour Carole Delga de faire la promotion de « Fabriqué en Occitanie ».

Lancée en 2022, cette signature entend donner une plus grande visibilité aux entreprises qui fabriquent dans la région, renforcent le sytème économique local et réduisent leur empreinte carbone grâce aux circuits courts.

Quatre grands secteurs ont été identifiés par le conseil régional avec un triptyque santé, beauté et bien-être, la mode et les accessoires, l'artisanat d'art et enfin les produits ayant attrait à la décoration et au bricolage. À ce jour, 138 entreprises ont été labellisées et la Région mise sur l'objectif de 1.000 entreprises portant cette signature avant la fin de la mandature Delga en mars 2028.

Un contre-feu à la fin de Sud de France ?

Une nouvelle offre qui vient compléter le soutien aux filières alimentaires du label Sud de France dont le succès connaît actuellement un revers. Les vins estampillés Sud de France ayant en effet l'obligation de ne plus apposer cette étiquette au plus tard pour les vins issus des récoltes 2025. En cause, selon le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, un étiquetage « non réglementaire », car les vins de ce label ne correspondraient pas à une zone géographique clairement définie.

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Qualifié « de technocratique » par Carole Delga, la décision gouvernementale fait l'objet d'une réplique. La Région planche désormais sur un nouvel étiquetage et...gagne du temps en affirmant par la voix de sa présidente que pour le moment « Sud de France continue pour le vin et pour l'agro-alimentaire ».

Les pertes colossales d'argent pour ré-etiquetter les millions de bouteilles qui portent le logo régional ne sont donc pas pour maintenant.

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Du 13 novembre au vendredi 17 novembre, la rédaction de La Tribune proposera une série d'articles sur les entreprises d'Occitanie présentes à cette nouvelle édition du salon.