New Space : pourquoi Ethics Group a investi dans Kinéis

Surprenant ou pas, le transformateur d'entreprises par le management Ethics Group a participé à la levée de fonds de 100 millions d'euros de Kinéis, pour lancer sa constellation de nanosatellites dédiée à l'IoT. Mais qu'est-ce-qui a motivé le groupe toulousain à investir dans un secteur qui n'est pas le sien ? Éléments de réponse avec le PDG d'Ethics Group, Thierry Pédeloup, qui veut faire de Kinéis une vitrine de son savoir-faire managérial.
Le Toulousain Ethics Group a investi un million d'euros dans l'acteur du New Space Kinéis.
Le Toulousain Ethics Group a investi un million d'euros dans l'acteur du New Space Kinéis. (Crédits : Kinéis)

Le New Space peut-il être un acteur de la transformation de l'humanité et de ses pratiques ? C'est en tout cas le souhait du groupe toulousain Ethics Group, qui porte son concept de "The Good Compagny", une organisation agile et performante où il fait bon vivre. Pour cela, l'entreprise vient de participer à la levée de fonds de 100 millions d'euros de la jeune pousse toulousaine Kinéis.

Avec ce tour de table, parmi lequel on retrouve des acteurs reconnus du spatial comme le Cnes, Thales Alenia Space, Hemeria ou encore CLS, l'entreprise va mettre en orbite la première constellation de nanosatellites, dédiée à l'Internet des Objets (IoT). Alors, comment Ethics Group s'est retrouvée partie prenante de cette opération financière, elle qui fait habituellement du conseil et de l'accompagnement aux entreprises via de l'innovation managériale ?

"Quelques années plus tôt, nous avons accompagné CLS. Malgré leur bonne forme économique, la direction souhaitait se doter d'un mode de fonctionnement plus agile pour atteindre ses objectifs. À la suite de cette collaboration, nous avons gardé contact avec le président de CLS et il m'a proposé de m'engager dans Kinéis", explique Thierry Pédeloup, le président fondateur d'Ethics Group.

Lire aussi : "The Good Company" : l'idéal entrepreneurial d'Ethics Group

Un accompagnement matériel et humain

Basée à proximité de l'aéroport Toulouse-Blagnac, son entreprise, fondée en 2008, accueille et accompagne en moyenne dans ses locaux plus de 2 000 salariés d'entreprises de toutes tailles, chaque année. Ce qui lui permet de dégager en 2019 un chiffre d'affaires proche des 16 millions d'euros (l'exercice n'est pas encore totalement bouclé, ndlr). Dès lors, Ethics Group a apporté une part minoritaire dans la levée de fonds.

"Nous avons investi un million d'euros dans Kinéis. Cela représente beaucoup à notre échelle. Néanmoins, les chiffres, c'est bien, mais ce n'est pas représentatif de la totalité de notre investissement au sein de cette pépite du New Space. Même si nous sommes des investisseurs, nous nous inscrivons dans une démarche partenariale avec elle",tient à préciser le dirigeant toulousain.

Au-delà de l'aspect financier donc, Ethics Group et ses 110 salariés vont apporter à Kinéis tout leur savoir-faire dans les domaines de l'innovation et de la transformation managériale. Ainsi, en plus d'un accompagnement physique, l'entreprise toulousaine va mettre à disposition de l'acteur du spatial une série d'outils digitaux nommée Colidée.

"Nous sommes venus sur le tour de table à condition de pouvoir inculquer notre état d'esprit, d'apporter notre pierre à l'édifice. Tout l'enjeu va être de faire de Kinéis une startup avec l'esprit The Good Compagny", reconnait Thierry Pédeloup.

Des investissements à venir dans d'autres structures

Ce n'est pas la première fois qu'Ethics Group veut investir dans une entreprise pour y appliquer sa méthode de management innovante. En 2015, l'entreprise s'était portée candidate à la reprise de la société Z Marine, plus connue sous son nom commercial Zodiac Nautic. Malheureusement, la candidature n'a pas eu une issue positive et Kinéis s'apparente au premier succès entrepreneurial qu'attendait Thierry Pédeloup pour mettre pleinement en œuvre sa méthode. Et le dirigeant ne compte pas s'arrêter là.

"Actuellement, il y a des discussions avec d'autres entreprises pour des investissements ou des rachats. Ce que je peux dire, c'est que nous nous intéressons à des entreprises qui sont ancrées dans les territoires et qui peuvent nous apporter des expertises ou compétences nouvelles", ajoute le dirigeant qui dit vouloir "renforcer sa présence dans les territoires".

Pour cela, Thierry Pédeloup compte dupliquer en France son modèle d'Ethics Village, un espace de coworking et d'incubation, mêlant à la fois des entreprises matures et des jeunes pousses.

"Contrairement aux autres espaces français similaires aux nôtres qui vivent à l'aide de subventions et n'ont pas de modèle économique viable, notre Ethics Village de Toulouse a un modèle économique validé et fiable".

Ainsi, au cours de l'année 2020, un second Ethics Village doit voir le jour à Bordeaux, avant d'être implanté dans des territoires plus ruraux où il y a un besoin de relancer l'activité.

Lire aussi : Ethics Group, un transformateur en pleine croissance

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