Une centrale solaire... flottante au sud de Toulouse

L’une des premières centrales solaires flottantes de France va voir le jour sur un lac artificiel au sud de Toulouse. Une solution de reconversion pour limiter le grignotage du foncier.
Depuis quelques années, de plus en plus de panneaux photovoltaïques sont déployés sur des bassins industriels ou des lacs d’anciennes carrières.
Depuis quelques années, de plus en plus de panneaux photovoltaïques sont déployés sur des bassins industriels ou des lacs d’anciennes carrières. (Crédits : iSotck)

Après l'éolien flottant en mer, place aux centrales solaires flottantes. Depuis quelques années, de plus en plus de panneaux photovoltaïques sont déployés sur des bassins industriels ou des lacs d'anciennes carrières.

L'essor a commencé au Japon par manque d'espace disponible pour des centrales au sol et en Chine face à des plans d'eau très pollués. Mais la France s'y met aussi. Après le lancement d'une première centrale dans le Vaucluse, un autre projet d'envergure est en train de voir le jour au sud de Toulouse, sur le lac de la commune de Peyssies. "C'est un plan d'eau d'une ancienne carrière de sable qui est inutilisé à l'heure actuelle", pointe Stéphanie Andrieu, directrice générale d'Urbasolar, la société choisie pour gérer le site.

Étendue sur cinq hectares, la centrale solaire flottante sera composée de près de 14 000 cellules photovoltaïques dotées d'une puissance de cinq mégawatts crête et capables de produire six gigawatts heure par an. Les panneaux seront installés sur une structure flottante fixe positionnée sur l'eau. Le défi technique consiste à parvenir à arrimer correctement la structure aux bords du lac mais aussi de surveiller les variations du niveau de flottaison sur l'eau, causées par exemple par le vent.

Plusieurs projets à l'étude en Haute-Garonne

"Nous avons une dizaine de projets de centrales solaires flottantes en cours en France mais celle de Peyssies est la première à émerger. Ce sera une vitrine emblématique pour notre société", vante Stéphanie Andrieu. "L'avantage par rapport aux centrales au sol est de ne pas consommer d'espace foncier", ajoute-t-elle. En Occitanie, l'expansion croissante de l'éolien et du photovoltaïque en zone rurale a attisé les critiques, certains habitants reprochant à l'industrie de grignoter sur les terres agricoles.

Le projet va aussi permettre de dégager des ressources économiques pour la commune de Peyssies (500 habitants).

"Les terrains seront loués. La commune propriétaire recevra donc le produit de cette location durant les 25 à 30 ans de fonctionnement du parc... ainsi que les taxes communales et communautaire. Par ailleurs, l'exploitant du parc bénéficiera de ressources financières issues de la vente d'électricité. Le projet sera à l'origine d'une ressource économique non négligeable", détaille l'étude d'impact.

Le rapport souligne aussi que la centrale va mobiliser 50 emplois durant sa construction puis sollicitera une entreprise locale pour gérer l'entretien. Le projet, qui va demander cinq millions d'euros d'investissements, fait actuellement l'objet d'une enquête publique avant l'obtention du permis de construire. Urbasolar table sur une mise en service de la centrale à l'horizon 2021. Sa directrice générale annonce enfin que "plusieurs projets de centrales flottantes sur des lacs de Haute-Garonne sont envisagés".

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