Le Département débloque 110 millions d'euros pour le bâtiment

Afin de soutenir la filière du bâtiment, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne a annoncé le lancement d'un "plan massif" de 110 millions d'euros, notamment pour construire des logements sociaux et accélérer le chantier de la rénovation énergétique. Par ailleurs, Georges Méric (PS) a rappelé publiquement son soutien à Antoine Maurice et Archipel Citoyen, candidat aux élections municipales à Toulouse face au maire sortant, Jean-Luc Moudenc (LR).
Georges Méric soutient le candidat de la gauche, Antoine Maurice, à l'occasion des élections municipales à Toulouse.
Georges Méric soutient le candidat de la gauche, Antoine Maurice, à l'occasion des élections municipales à Toulouse. (Crédits : CD31)

"Nous avons 16 collèges à construire et nous sommes en train de travailler le budget pour les faire dans les quatre à cinq années à venir. Ces chantiers seront prioritaires et si nous faisons déjà ce qui est prévu cela sera bien en raison du contexte économique", avait déclaré au début du mois de mai, Georges Méric, lors d'une précédente conférence de presse. Depuis, le président du Département de Haute-Garonne semble avoir changé son fusil d'épaule. Il a ainsi annoncé jeudi 18 juin un "plan de relance massif du bâtiment" pour soutenir la filière, tout en alliant transitions écologique et sociales.

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"Avec celui-ci, l'objectif est de développer des expériences (de logements) intergénérationnelles, d'agir sur les logements notamment sociaux avec notre bras armé Les Chalets et continuer notre effort sur la rénovation énergétique des logements, qui permet de gagner du pouvoir d'achat", explique le président de l'exécutif départemental.

Au total, c'est une enveloppe de 110 millions d'euros, sur cinq ans, qui est prévue et qui devra être officialisée lors d'une vote des élus départementaux en juillet. Ce fonds doit permettre de produire 4 000 logements sociaux par an, en rénover d'autres, et parvenir à rénover 2 500 logements sur le plan énergétique. Ce coup de pouce à la filière du BTP s'ajoute aux investissements déjà prévus, comme sur le projet de Réseau Express Vélo, ou encore la prise en charge des surcoûts sur les chantiers liés aux protocoles sanitaires et retards.

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"Une rupture que seule la gauche est capable de faire"

Au-delà de la situation économique, Georges Méric n'a pu s'empêcher de s'exprimer sur la situation politique actuelle en raison de l'approche des élections municipales à Toulouse, qui s'annonce très disputées selon un dernier sondage BVA exclusif pour La Tribune donnant le candidat de la gauche Antoine Maurice devant le maire sortant Jean-Luc Moudenc. Il a ainsi rappelé l'importance de "lutter contre la précarité par l'inclusion sociale" en mettant notamment en place une expérimentation sur le revenu de base.

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" À Toulouse, vous avez le choix entre une continuité déguisée incarnée par Jean-Luc Moudenc et la rupture que seule la gauche est capable de faire. Si vous votez pour l'union de la gauche, vos conditions de vie s'amélioreront considérablement à l'image du bouclier social que propose l'union de la gauche mais que ne fait pas Jean-Luc Moudenc. En tout cas, si je votais à Toulouse je choisirai l'union de la gauche sans hésitation, contrairement à certains qui vont voter à droite", lâche Georges Méric (PS).

Une allusion à peine voilée à Michel Lacroix, le frère du président du Stade Toulousain, Didier Lacroix. L'entrepreneur toulousain, notamment vice-président de la CCI de Toulouse, vient d'annoncer qu'il voterai pour Jean-Luc Moudenc le 28 juin prochain après avoir été numéro 2 sur la liste de... Nadia Pellefigue, la candidate soutenue par le Parti socialiste à Toulouse et qui s'est retirée. Pour autant, s'il apporte son soutien à Antoine Maurice (sans le nommer), est-il d'accord avec le candidat écologiste qui prévoit de reporter le projet de 3ème ligne de métro à Toulouse, pourtant co-financé par le Département ?

"Il faut déjà demander à Jean-Luc Moudenc si la troisième ligne de métro est finançable déjà ? Nous avons débloqué 201 millions d'euros pour ce Plan de déplacements urbains (PDU), dont une centaine rien que cette ligne de métro, car il prévoit notamment le prolongement de la ligne B du métro jusqu'à Labège, et surtout parce que les Toulousains avaient approuvé le projet dans les urnes en 2014", explique l'élu départemental.

Autrement dit, il ne s'opposera pas à la volonté d'Antoine Maurice de reporter ce projet estimé à près de trois milliards d'euros au profit d'une réalisation en priorité du prolongement de la ligne B, attendue depuis des années par le territoire du Sicoval, la communauté d'agglomération du sud-est toulousain.

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