Sterela, "un contrat de 14 M€ avec Météo France" pour des stations météo plus petites et plus autonomes

Sterela a remporté un contrat de 14 M€ avec Météo France. La PME de Pins-Justaret, qui conçoit notamment des porte-cibles pour la Défense et des systèmes de contrôle routier, est en pleine expansion. Elle vient de racheter la société Survision et veut se renforcer à l'export. Son PDG Robert Bousquet revient sur sa stratégie de développement. Interview.
Robert Bousquet, président et PDG de Sterela

Vous avez remporté un contrat important avec Météo France...
Nous avions déjà travaillé avec Météo France entre 2004 et 2010 pour fournir 250 stations météos. Cette fois, nous avons gagné l'appel d'offre pour la conception et la réalisation de stations plus petites et autonomes. Ces dernières enverront des données minute par minute à Météo France pour les prévisions météorologiques. C'est un contrat de 8 ans. Sterela devra fournir entre 600 et 900 stations. Son montant sera au maximum de 14 millions d'euros en fonction du nombre de stations livrées.
Gagner ce contrat face à des concurrents sérieux comme le leader américain Campbell Scientific conforte notre position. C'est un gage de la qualité de notre travail. Nous allons tenter de vendre d'autres stations à des administrations. Nous nous intéressons également à l'agriculture de précision.

Pourquoi avoir racheté l'entreprise Survision en avril dernier ?
Survision est l'un de nos sous-traitants historiques. Il fournit un système de captage de plaques d'immatriculation des véhicules. C'est complémentaire avec notre technologie « Weight in motion » qui permet de peser les poids-lourds en mouvement. Pour la plupart de nos produits, on part de capteurs, c'est un point commun à l'ensemble de nos systèmes. Il y a donc une synergie entre les activités de Sterela et de Survision.
De plus, ce rachat nous ouvre les portes du secteur de la sécurité qui représente un fort potentiel. Survision, qui a clôturé en mars 2012 à 9,4 millions d'euros, est partenaire distributeur de Gruau qui a obtenu le marché pour équiper les véhicules de la police, la gendarmerie et les douanes de capteurs qui peuvent lire les plaques d'immatriculation en temps réel.

Quelles sont vos perspectives de développement ?

Nous clôturons en juin 2012 à 14 millions d'euros. Avec le rachat de Survision, notre chiffre d'affaires consolidé se situe entre 23 et 24 millions d'euros. Nous avons la volonté de renforcer l'export. Les marchés étrangers représentent 15 % de notre chiffre d'affaires. Le Maroc, la Tunisie, l'Algérie, le Ghana ou encore la Belgique sont nos principaux clients. C'est trop faible de mon point de vue. L'Amérique du Sud est une zone de croissance et Survision y est déjà présente, nous allons donc nous y développer. Notre système pour peser les poids-lourds pourrait également intéresser les Russes. Nous pensons aussi à la Chine.
Concrètement, dès septembre nous installerons un bureau à Sao Paulo au Brésil dans les locaux d'UbiFrance. Nous visons les 40 millions d'euros de chiffre d'affaires dans trois ans.

Propos recueillis par Wilfried Pinson.

Photo © DR

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