Les rectorats de Toulouse et Montpellier ne fusionneront pas

En projet pour s'adapter à la naissance des grandes Régions, les rectorats de Toulouse et de Montpellier finalement ne fusionneront pas. C'est le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, qui l'a annoncé récemment à l'Assemblée nationale. Un soulagement pour les élus locaux.
La région Occitanie va conserver ses deux rectorats en septembre 2019.
La région Occitanie va conserver ses deux rectorats en septembre 2019. (Crédits : Benoit Tessier)

Le projet de loi pour l'École de la confiance, porté par le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, entre lundi 11 février en débat à l'Assemblée nationale. Mais le texte comportera quelques lignes en moins, concernant la fusion des rectorats en France. Un projet dans les cartons du gouvernement depuis plus d'un an maintenant.

En novembre 2017, les ministres de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avaient commandé un rapport au conseiller François Weil. Rendu en mars 2018, ce document de 46 pages porte sur la réorganisation territoriale des services déconcentrés des deux ministères commanditaires du rapport.

"À l'issue de ses travaux, la mission a acquis la conviction que l'organisation des services déconcentrés du ministère de l'Éducation nationale et du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation doit être harmonisée avec celle qui découle des lois de 2015 pour l'ensemble des autres administrations", préconisait le rapport Weil.

En clair, ce document fait la suggestion d'aligner l'organisation des rectorats sur la carte des nouvelles régions de France, qui ne sont plus que treize depuis l'entrée en vigueur de la loi NOTRe fin 2015. Ainsi, depuis le 1er janvier 2016, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon se sont regroupées sous le nom de région Occitanie. En adoptant cette logique, il était prévu que le nombre d'académies passe de 26 à 13 en France et donc que celui de Toulouse et de Montpellier ne fassent plus qu'un à la rentrée scolaire 2019.

Lire aussi : À quand la fusion des rectorats de Toulouse et Montpellier ?

 Les Gilets jaunes ont-ils changé la donne ?

Seulement, depuis la remise de ce rapport aux deux ministres, le climat politique a bien changé.... Fin 2017, le président de la République Emmanuel Macron et son gouvernement bénéficiaient à l'époque d'un état de grâce. Mais un an plus tard, le gouvernement se retrouve englué dans la crise sociale des Gilets jaunes, un mouvement social qui réclame notamment plus de proximité pour les services publics.

Par conséquent, comment aurait été perçu la suppression d'un rectorat dans ce contexte politique ? Le ministre de l'Éducation, a donc fait part de sa décision de "maintenir tous les rectorats et tous les recteurs en France", jeudi 31 janvier, lors d'une séance à la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale. Une décision prise "après avoir écouté les acteurs et être allé sur le terrain" selon lui.

Satisfaction des élus locaux

Du côté de la Région Occitanie, c'est une décision qui est accueillie avec soulagement.

"J'avais rappelé au ministre à plusieurs reprises lors de nos rencontres que je serai très vigilante au respect de l'équilibre territorial en maintenant les deux sites, à effectifs de personnel constant, ainsi qu'au maintien des bureaux territoriaux dans les départements. Aujourd'hui, nos échanges sont suivis d'effet et ont permis d'aboutir à une décision qui va dans le sens d'une politique éducative efficace, de proximité et au service de tous, que nous défendons ici en Occitanie", a réagi Carole Delga, la présidente du Conseil régional d'Occitanie.

À la veille de la rentrée 2018, l'élue régionale en visite du côté du lycée Saint-Sernin à Toulouse s'était montrée inquiète quant à l'avenir des deux rectorats dans "sa" région. Finalement, plus de peur que de mal.

Lire aussi : "Les mécanismes financiers et fiscaux sont méconnus en France"

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