
Nouveau rebondissement dans le dossier de la troisième ligne de métro. Alors que, selon les propres dires de Georges Méric "la situation est bloquée" entre le Sicoval et Toulouse Métropole, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne a annoncé ce vendredi 24 juin être prêt à financer une partie de la troisième ligne.
Pour rappel, la troisième ligne de métro est une promesse de campagne de Jean-Luc Moudenc. Le Sicoval de son côté de s'y oppose pas mais plaide en priorité pour le prolongement de la ligne B du métro jusqu'à Labège. Ce dossier structurant en matière de transports cristallise depuis plusieurs mois les tensions politiques entre les deux collectivités.
George Méric a donc fait le choix de se poser en médiateur :
"Le Conseil départemental de Haute-Garonne est prêt à investir 102 millions d'euros pour les tronçons entre la gare de Colomiers et le site d'Airbus Saint-Martin et, d'autre part, entre la gare de la Cadène à Labège et Airbus Defence and Space.
Par ailleurs, nous pouvons investir 65 millions d'euros pour le prolongement de la ligne B du métro entre Ramonville-Saint-Agne et l'INP de Toulouse sous la forme d'un Orlyval (métro léger, NDLR). Le Département n'a plus la compétence des transports, il s'agit donc d'un geste en direction de Tisséo pour débloquer la situation", a expliqué Georges Méric.
Pour le président du Département, avec cette enveloppe financière, le PLB coûterait à Tisséo seulement 40 millions d'euros, soit l'équivalent de la solution de téléphérique urbain privilégiée jusqu'à présent par le président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc. L'avantage d'un métro type Orlyval selon Georges Méric serait "de relier sans rupture de charges la ligne B du métro et la 3e ligne".
Le plan de financement présenté d'ici à la mi-juillet
Cette annonce intervient alors que les négociations se poursuivent entre les collectivités sur ce projet de transport. Le SMTC-Tisséo doit présenter avant le 14 juillet prochain un premier plan de financement de la troisième ligne.
Jean-Michel Lattes, président du SMTC, se dit "ravi" de l'initiative départementale :
"C'est la première fois que le Conseil départemental se positionne sur la 3e ligne de métro, cela montre qu'il considère ce projet crédible. Concernant la desserte de Labège via un métro type Orlyval, je ne pose aucun véto, il faut réaliser une étude technique pour l'évaluer."
Le projet de troisième ligne de métro a été doté en début de semaine de 9,8 millions d'euros d'aides européennes, soit la moitié du coût des études techniques. "C'est le maximum que nous pouvions recevoir, c'est de très bon augure pour la suite. Nous pouvons espérer une somme nettement plus importante pour le financement de la ligne en elle-même", poursuit Jean-Michel Lattes.
Le projet doit relier les principaux pôles économiques de l'agglomération toulousaine entre Colomiers et Airbus Defence and Space. Son coût est estimé entre 1,7 et 2 milliards d'euros.
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