Le calendrier de la LGV Toulouse-Bordeaux présenté fin mai
La ferveur autour de l'obtention de la LGV Toulouse-Bordeaux est-elle en train de retomber ? En effet, depuis la publication au 1er février dernier du rapport Duron plus rien ne bouge concernant ce dossier majeur en Occitanie. Ce document, réalisé par le Conseil d'orientation des Infrastructures, a démontré que cette liaison ferroviaire entre les deux métropoles était prioritaire et a, par conséquent, proposé trois scénarii pour son élaboration. À charge pour le gouvernement de trancher ensuite et de choisir le calendrier définitif.
"Depuis mon dernier passage à Toulouse (le 10 novembre 2017, ndlr), nous avons travaillé. En arrivant au ministère, j'ai été confrontée à 36 milliards d'euros de lignes ferroviaires nouvelles promises dans tout le pays sans financement. De ce fait, le gouvernement a confié une mission au Conseil d'orientation des infrastructures pour nous faire des propositions d'une programmation des infrastructures avec des ressources. Dans ce cadre, la LGV Bordeaux-Toulouse fait partie des projets retenus. Nous avons désormais un calendrier qu'il faudra arrêter. Les collectivités locales souhaitent qu'on aille plus vite. Nous travaillons avec elles très activement pour trouver des montages financiers permettant d'accélérer la réalisation de cette ligne très attendue", a réagi la ministre Élisabeth Borne lors du point presse prévu en préambule de cette réunion publique.
À plusieurs reprises, face aux Toulousains, elle n'a pas souhaité donner l'échéance exacte à laquelle sera présentée sa loi d'orientation des mobilités. Loi dans laquelle va figurer le calendrier de la LGV Toulouse-Bordeaux. Durant ses interventions, elle a simplement indiqué que sa loi sera présentée "prochainement". Mais selon des élus locaux présents jeudi 17 mai à cette réunion publique et qui ont également assisté à la réunion de travail sur la LGV avec la ministre, elle aurait assuré que la loi d'orientation des mobilités serait présentée à la fin du mois de mai. Affaire à suivre.
Jean-Luc Moudenc soutient la réforme de la SNCF
Même si la réunion publique s'est déroulée à la préfecture, ce n'est pas le préfet Pascal Mailhos qui a fait le discours d'ouverture mais Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole. Avant d'ouvrir la séance des questions-réponses, l'élu du parti Les Républicains a tenu à apporter son soutien à la ministre des Transports, confrontée actuellement aux syndicats dans un important bras fer autour de la réforme de la SNCF.
"Madame la ministre, tenez bon sur la réforme de la SNCF. Le pays en a grandement besoin et les précédents gouvernements qui s'y sont attelés ont reculé", a déclaré l'élu toulousain.
L'ancienne présidente de la RATP en a profité pour rappeler les objectifs de sa réforme.
"C'est une réforme qui doit permettre trois choses : l'ouverture à la concurrence car elle est attendue par les Français, cela fera plus de trains et des trains moins chers. Elle est également demandée par les Régions qui organisent les TER et qui souhaitent avoir le choix de leur prestataire. C'est le sens de réforme. Cette dernière va aussi permettre une réorganisation de la SNCF pour avoir un meilleur service public avec une organisation plus flexible, plus réactive, plus décentralisée et une modernisation sociale du secteur avec l'arrêt du recrutement au statut", a rappelé Élisabeth Borne.
Un plan vélo d'envergure nationale
En milieu de soirée, un participant n'a pas manqué de rappeler que la France venait d'être condamnée par la Commission européenne en raison de la mauvaise qualité de l'air sur le territoire national. Il a donc questionné sur un ton agacé : "Face à cette pollution de plus en plus importante, avez-vous prévu un plan vélo pour la France ?". Ce à quoi la ministre a répondu :
"Ma loi va permettre de donner de nouveaux outils pour répondre à ces problèmes en lien avec la mobilité. Il est anormal qu'aujourd'hui le vélo n'ait qu'une place marginale dans le choix de nos modes de déplacement. Je proposerai un plan national sur le vélo pour initier les collectivités dans cette voie".
Par ailleurs, elle n'a pas précisé si ce plan vélo serait inscrit dans sa loi d'orientation des mobilités ou s'il fera l'objet d'une nouvelle loi.
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