Imagerie satellitaire : CLS s'agrandit et lance une station d'observation de l'Atlantique

La société CLS, basée à Ramonville en Haute-Garonne, inaugurera le 15 septembre à Brest la première station civile française de réception directe d'images satellites radar haute définition. Ce projet, qui représente un investissement de 3,5 millions d'euros, permettra notamment d'observer les abords maritimes européens. CLS prévoit également d'étendre son siège social pour répondre à la croissance importante du marché.La station bientôt inaugurée à Brest, dans le Finistère, est à l'origine un projet porté par la société Boost.

La société CLS, basée à Ramonville en Haute-Garonne, inaugurera le 15 septembre à Brest la première station civile française de réception directe d'images satellites radar haute définition. Ce projet, qui représente un investissement de 3,5 millions d'euros, permettra notamment d'observer les abords maritimes européens. CLS prévoit également d'étendre son siège social pour répondre à la croissance importante du marché.

La station bientôt inaugurée à Brest, dans le Finistère, est à l'origine un projet porté par la société Boost. « Lorsque nous avons fusionné début 2008, nous l'avons repris à notre compte, explique Antoine Monsaingeon, directeur de la stratégie de CLS. Le site brestois abrite désormais notre direction des applications radar. Nous avons acheté l'antenne, construit le bâtiment. Cette station représente pour nous un investissement de 3,5 millions d'euros. Utilisant la technologie radar satellitaire, cette station Vigisat a reçu ses premières images en août. Son utilisation est double : fournir des images aux centres de recherche, aux écoles de télécommunication, ainsi qu'étudier et surveiller l'océan. » Les applications sont multiples, comme lutter contre la pêche illégale ou évaluer les pollutions... « Vigisat a une portée de 2.500 km », précise Antoine Monsaingeon.

La société a remporté récemment un appel d'offre lancé par l'Agence européenne pour la sécurité maritime. « Ce contrat estimé à 7 millions d'euros vise à mettre en place le futur centre européen de suivi longue distance des navires de plus de 300 tonnes lors de leurs voyages internationaux, explique Antoine Monsaingeon. Le centre traitera les données relatives à 12.000 bâtiments. Certains se doteront d'ailleurs d'un système que nous avons mis au point. »

Pour assurer son développement « sur un marché qui croit de 10 à 15% en moyenne depuis dix ans », CLS prévoit également d'agrandir son siège social de Ramonville Saint-Agne avec la construction d'un 4e bâtiment sur 4.800 m2. « Depuis la création de la société en 1986, nous sommes passés d'un effectif de 20 à 330 salariés dans le monde entier, précise Antoine Monsaingeon. Nous tenons un rythme d'embauche de 20 personnes par an. Il nous fallait aussi de la place pour faire évoluer notre centre de calculs. »

Filiale du Centre national d'études spatiales (CNES), de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) et de banques française, CLS s'est spécialisée dans la localisation et la collecte de données environnementales par satellites, l'observation et la surveillance des océans. Elle exploite au quotidien les données provenant d'une quarantaine de satellites ; son siège traite chaque jour plus de 2 millions de messages. 225 salariés sont basés à Toulouse. L'entreprise, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 39 millions d'euros, prévoit un CA de 45 M€ en 2009.

En savoir plus :
- www.cls.fr

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