Cap sur l'international : 24 milliards d'euros à l'export pour Midi-Pyrénées

Plus de 400 entrepreneurs ont assisté, jeudi, à la journée dédiée au développement de l'entreprise à l'international. Organisé par la Banque Populaire Occitane et la Banque Populaire Pramex, « Cap international » a permis à 650 personnes de profiter d'entretiens individuels avec 20 experts pays venus du monde entier. L'Espagne, le Moyen-Orient, la Chine et les Etats-Unis sont les zones géographiques qui ont suscité le plus de questions.

« Midi-Pyrénées réalise de bons chiffres : 24 milliards d'euros à l'export et 14 milliards à l'import pour 2007-2008 », indique Michel Doligé, président de la Banque Populaire Occitane mais aussi de la Chambre de commerce et d'industrie du Gers en Gascogne.

« L'aéronautique représente 75% des exportations en Midi-Pyrénées », a rappelé Michel Doligé en préambule de la conférence sur le développement à l'international, dans l'amphithéâtre de Diagora Labège archi-comble. « Le matériel, les produits pharmaceutiques, le textile sont en baisse. En revanche, les biens de consommation et les produits issus de l'agriculture s'exportent mieux. L'Asie prend un poids important, avec 33% de nos exportations : la Chine est notre premier client pour l'aéronautique. »

Plusieurs chefs d'entreprise ont apporté leur éclairage lors de la conférence. André Samier est à la tête de la SA De Sangosse, installée à Agen. Fondée en 1926, elle est spécialisée dans les produits phytosanitaires et réalise un chiffre d'affaires annuel de 280 millions d'euros, dont 20% à l'export. Investir à l'international est-il intéressant en tant de crise ? « Oui car cela permet de diversifier les risques en abordant plusieurs marchés, affirme André Samier. Mais l'export n'est pas une solution rentable à court terme. De plus, il faut y consacrer de l'argent pour que cela fonctionne. Cela dit, quand le marché baisse de 25% en 5 ans, il nous a fallu trouver des solutions » dit-il ! Autre impératif : « Avoir réussi sur son marché domestique, avec des atouts qui ont fonctionné localement, est un préalable. Il est aussi nécessaire de marketer ses produits et de réaliser des alliances, pour les réseaux de distribution par exemple. Enfin, l'humilité est une règle : à l'étranger, personne ne nous attend ».

François-Xavier Desgrippes, représentant Abrisud, a lui aussi apporté son témoignage. Son entreprise gersoise, basée à L'Isle-Jourdain, fabrique des abris de piscine. Elle compte 250 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 43 millions d'euros, dont 25% à l'international. Cet entrepreneur a soigneusement préparé son accès aux marchés extérieurs avec des études précises. Il a ensuite misé sur une formule originale : l'achat de mots-clés traduits sur Google. « Cela nous a permis de tirer des enseignements sur les marchés potentiels tout en maîtrisant notre investissement », explique François-Xavier Desgrippes. Par ailleurs, « pour éviter les problèmes de contrefaçon, tous nos procédés sont brevetés ».

Les deux dernières années, 40 projets de développement international (création et gestion de filiale, implantation, rachat d'entreprises, recherche de partenaires à l'étranger et recherches d'aides et de subventions) ont été accompagnés par la Banque Populaire Occitane et la Banque Populaire Pramex.

En savoir plus :

www.occitane.banquepopulaire.fr

En photo : Patrick Le Rolland de Préciméca, François-Xavier Desgrippes d'Abrisud et Philippe Garsuault, directeur général de la Banque Populaire Pramex.

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