« Le marché toulousain de l'immobilier d'entreprise a très bien résisté à la crise », s'est félicité ce vendredi matin Marc Delpoux en ouverture du 8e Forum de l'immobilier d'entreprise organisé par l'OTIE, organisme dont il est président. En effet, qu'il s'agisse du marché des locaux d'activité et des entrepôts ou de celui des bureaux, la plupart des indicateurs sont au vert pour 2010 et laissent présager une bonne année 2011.

140.600 m2 de bureaux ont ainsi été commercialisés en 2010, un chiffre en hausse de 4% sur l'année. Le nombre de transaction sur ce marché a toutefois baissé de 10 % en raison du recul du marché des petites surfaces. Les grandes transactions restent donc des moteurs avec 28 transactions de plus de 1.000 m2 et 7 supérieures à 5.000 m2. Le marché du neuf a du mal à tirer son épingle du jeu avec des transactions en chute de 18 %. Ce sont donc les opérations de seconde main qui soutiennent l'activité avec une croissance de 53 %. La plupart de ces transactions se positionnent sur Toulouse. Le centre-ville et le quartier Compans-Caffarelli concentrent 23 % du marché.

Hausse du stock

Le stock de bureaux sur l'aire urbaine toulousaine s'établit dorénavant à 263.300 m2, en hausse de 37 %. Une croissance tirée notamment par les locaux neufs qui connaissent une hausse de 60 % de leur parc à 127.800 m2. Cette tendance est parfois source de déséquilibre territoriaux. Au Nord-Ouest de Toulouse, le ralentissement des transactions depuis 2008 couplé à une forte production a entraîné un taux de vacance important. A contrario, avec 5.000 m2 disponibles, la commune de Balma n'a que trois mois de commercialisation devant elle. Le centre-ville se retrouve quant à lui en situation de sous offre. On notera que le taux de vacance sur l'aire urbaine atteint 7,4 % du parc.

Du côté des locaux d'activité et des entrepôts, ce sont 128.500 m2 qui ont été commercialisés en 2010, notamment grâce au marché de seconde main. La plupart des transactions constatées durant l'année concernant des petites surfaces, inférieures à 500 m2. Quatre sont néanmoins supérieures à 5.000 m2, dont une qui dépasse même les 10 000 m2. C'est Toulouse qui concentre le plus grand nombre de transaction, loin devant Colomiers et Portet-sur-Garonne. On notera toutefois que 22 % des surfaces placées sont situées sur le pôle logistique d'Eurocentre.

Le stock de locaux d'activité et d'entrepôts s'établit à 132.300 m2. La surface disponible pour le stockage et la logistique reste stable par rapport à 2009 mais celle des locaux d'activité est en forte baisse de 23 %. Deux programmes de 70.000 m2 sont d'ores et déjà programmés sur Eurocentre et La Ménudes pour remédier à la faible vacance d'entrepôts logistiques.

Invité à clôturer le salon, Pierre Cohen, président du Grand Toulouse, a salué le dynamisme du marché et a rappelé les grandes ambitions de la communauté urbaine qui va investir 2 milliards d'euros sur cinq ans pour l'aménagement du territoire. « Il y avait jusqu'ici un manque de perspective à moyen et long terme, a-t-il regretté. Nous avons mis en place les outils pour définir un projet urbain ambitieux : la Fabrique toulousaine, Oppidea, bientôt un plan de déplacement urbain ». Et d'annoncer « la tenue en avril d'un colloque destiné à présenter ce projet ».

Marie Grivot

En photo : le 8e forum de l'immobilier d'entreprise organisé par l'OTIE (© Rémi Benoit)