Energies renouvelables : la Caisse des dépôts et consignations veut soutenir le photovoltaïque sur le bâti

La CDC, la Caisse des dépôts et consignations envisage la création d'une société de capitalisation afin de soutenir la mise en place de panneaux photovoltaïques sur le bâti. Elle investira notamment dans une ferme photovoltaïque dans le Gers. Un projet qui représentera, pour la CDC, un investissement de 30 M €. Explications de Jacques Terrasse, directeur régional de la Caisse des dépôts et consignations.Le développement durable est l'une des priorités de la Caisse des dépôts pour les onze années à venir. Comment cela se traduit-il ?

La CDC, la Caisse des dépôts et consignations envisage la création d'une société de capitalisation afin de soutenir la mise en place de panneaux photovoltaïques sur le bâti. Elle investira notamment dans une ferme photovoltaïque dans le Gers. Un projet qui représentera, pour la CDC, un investissement de 30 M €. Explications de Jacques Terrasse, directeur régional de la Caisse des dépôts et consignations.

Le développement durable est l'une des priorités de la Caisse des dépôts pour les onze années à venir. Comment cela se traduit-il ?
Nous travaillons sur deux axes importants : l'énergie et le développement durable dans toute sa diversité. Concernant l'énergie, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, la Caisse des Dépôts a été mandatée à plus d'un titre. Nous sommes notamment chargé, en ce qui concerne le logement social, de la mise en place, sur les fonds d'épargne, du prêt à 1,9 % dit « économie performance ». Nous avons également une action forte en tant qu'investisseur dans le photovoltaïque. Actuellement, nous réfléchissons à la constitution d'une société chargée de capitaliser des opérations destinées à la pose de panneaux photovoltaïques sur du bâti.

Pourquoi créer cette société ?
Bien souvent, aujourd'hui, les constructeurs de bâti sont contactés par des sociétés proposant la pose de panneaux photovoltaïques. Ces opérations, faute d'argent disponible immédiatement, ne sont, pour la plupart, pas réalisées. Et pour cause ! 1500 m2 de panneaux coûtent de 1 à 1,2 ME ! La constitution d'une société permettrait de capitaliser ces opérations. Ces prises d'opération pourraient s'appliquer à des projets concernant des bâtiments neufs ou anciens, pour une surface supérieure à 750 m2. En Midi-Pyrénées, comme dans beaucoup de régions en France, il est impossible de multiplier les fermes photovoltaïques de 20 ou 30 hectares. On se heurte très vite à la terre agricole ou forestière. Il faut donc agir sur le bâti.

Vous avez d'ailleurs également comme projet la construction d'une ferme photovoltaïque dans le Gers, à Miradoux. En quoi consiste-t-il ?
Il s'agit d'une ferme comprenant 25 000 m2 de panneaux photovoltaïques sur un terrain de 30 hectares. Le permis de construire est acquis. Le chantier, qui, nous l'espérons, devrait démarrer avant la fin du premier semestre, devrait être confié à la société Cegelec. La Caisse des dépôts sera, quant à elle, actionnaire et probablement opérateur. Cela représente pour nous un investissement de 30 ME.

Un chantier qui n'est pas sans surprise...
Nous avons en effet découvert un réseau électrique archaïque à l'endroit où nous souhaitions effectuer le raccordement entre la ferme et le réseau EDF. Cela nous a obligé à augmenter la distance de raccordement : elle passe de 3 à 11 kilomètres. Cela grève fortement l'équilibre financier de cette opération. Nous devrions faire appel au Fonds européen de développement régional (Feder) pour pallier ce manque.

En photo : la centrale photovoltaïque du Groupe Valeco à Lunel dans l'Hérault (photo Valeco)

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