Agroalimentaire : l'industrie midi-pyrénéenne doit se moderniser

La Chambre régionale de commerce et d'industrie (CRCI) vient de publier une enquête sur l'industrie agroalimentaire en Midi-Pyrénées. Si elle laisse apparaître un bon potentiel, l'étude égrène toutefois une liste de défis à relever pour le secteur afin de mieux « coller » aux tendances de consommation. Avec plus de 900 établissements représentant 17 000 salariés, le secteur de l'industrie agro-alimentaire (hors activités artisanales) représente 15 % de la valeur ajoutée industrielle de la région pour un chiffre d'affaires global de 5 milliards d'euros selon les chiffres de l'Agreste.

La Chambre régionale de commerce et d'industrie (CRCI) vient de publier une enquête sur l'industrie agroalimentaire en Midi-Pyrénées. Si elle laisse apparaître un bon potentiel, l'étude égrène toutefois une liste de défis à relever pour le secteur afin de mieux « coller » aux tendances de consommation.

Avec plus de 900 établissements représentant 17 000 salariés, le secteur de l'industrie agro-alimentaire (hors activités artisanales) représente 15 % de la valeur ajoutée industrielle de la région pour un chiffre d'affaires global de 5 milliards d'euros selon les chiffres de l'Agreste. Un poids économique non négligeable auquel s'est intéressé la CRCI dans une étude qu'elle vient de publier.

L'enquête s'attache notamment à passer en revue les atouts de la filière au premier rang de laquelle figure la grande diversité des produits fabriqués sur l'ensemble du territoire. Midi-Pyrénées possède notamment 107 produits sous signes d'identification de la qualité et de l'origine, ce qui la place au 3e rang hexagonal. A travers l'étendue de l'offre régionale, c'est tout un savoir-faire industriel qui est mis en avant.

Première région française pour son pôle confiturier, la collecte de lait de brebis ou la fabrication de produits de salaisonnerie sèche, Midi-Pyrénées compte de gros employeurs comme Andros (840 salariés), la société des Caves de Roquefort et ses filiales (950 salariés) ou les Biscuits Poult (360 salariés) mais aussi une multitude de petites entreprises.

Si la taille, modeste, de ces structures a permis à la filière, dans son ensemble, de « mieux résister par rapport aux autres secteurs industriels » d'après Delphine Ribelles, chargée d'études ) la CRCI et rédactrice de l'enquête, elle constitue néanmoins un frein pour se positionner sur des marchés nationaux. La chambre consulaire met également en exergue les faibles capacités de financement des PME alors même que l'innovation apparaît comme l'enjeu majeur du secteur, notamment pour résister à la concurrence accrue entre les produits à caractère régional.

Certes les différents acteurs du secteur en Midi-Pyrénées, comme le pôle de compétivité Agrimip Innovation, favorisent l'émergence de nouveaux projets innovants, l'étude révèle une « carence » en innovation dites de « rupture ». Le manque de structuration de la filière bio est également souligné, particulièrement sur la transformation de produits alimentaires alors que le secteur affiche pourtant une forte croissance. « Les industriels doivent s'adapter aux changements de consommation et répondre aux nouveaux besoins des consommateurs », observe Delphine Ribelles.

En conclusion, la Chambre régionale de commerce et d'industrie indique « l'intérêt des opérations collectives dans l'accompagnement à l'export, au e-commerce, en R&D, et l'aide au recrutement, au financement et à l'investissement.

Jean Couderc

En savoir plus :
-www.midi-pyrenees.cci.fr

En photo : une employée de la biscuiterie Poult à Montauban, qui compte 360 salariés en Midi-Pyrénées (© Rémi Benoit)

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