L'ObserveR, Observatoire de l'immobilier toulousain, présentait ce jeudi 25 février son bilan du marché de l'immobilier haut-garonnais pour l'année 2009. Au total, 7.700 logements ont été commercialisés dans l'aire urbaine, dont 2.090 vendus en bloc.

L'année a été marquée par une reprise sur le marché du terrain à bâtir dans l'aire urbaine toulousaine. 1.005 ventes ont été conclues en 2009, contre 743 en 2008 et 714 en 2007. En revanche, les prix de vente ont baissé de 12%, s'établissant à 103.000 € en 2009, suivant logiquement une baisse de 12% des surfaces concernées (903 m2 en 2009).

492 programmes ont été commercialisés sur le territoire de l'aire urbaine toulousaine, soit une centaine de plus qu'en 2008, pour un total de 5.610 réservations. Un total de 2.090 logements ont été vendus en bloc, essentiellement à des bailleurs sociaux. L'aire urbaine a donc concentré 7.700 logements neufs commercialisés. Toujours sur la même zone géographique, les mises en vente (4.067 logements) ont progressé de 880 unités environ par rapport à 2008. Au 31 décembre 2008, l'offre commerciale disponible s'est établi à 2.120 lots (-60% par rapport à 2008), dont 81% d'appartements et 13% d'individuels groupés.

La moyenne globale du prix de vente des logements neufs était en légère augmentation (1,8%) sur l'ensemble du département en 2009. Le prix moyen des appartements s'est élevé à 3.350 € le m2 habitable.

Géographiquement, Toulouse est de plus en plus prédominante dans les ventes immobilières : en 2009, la ville a regroupé 48% des ventes totales, contre 44% en 2008 et 34% en 2007. La part des ventes à des investisseurs est repartie à la hausse : elle a concerné 69% des ventes, contre 54% en 2008, au plus fort de la crise financière.

Sur le marché du logement social, l'augmentation est très nette : +80 % entre 2005 et 2009, année durant laquelle 1.896 logements ont été loués. « C'est un signe du succès du Plan de cohésion sociale, selon Maryse Prat, directrice de la SA HLM Jardin. Mais ce qui ne devrait être qu'une situation transitoire se prolonge souvent sur le long terme, c'est préoccupant. » L'ObserveR pointe une forte paupérisation de la demande, qui oblige à adapter les prix et à proposer des offres alternatives et abordables, comme les PLAI - Ressources, des logements bon marché pour les familles aux revenus les plus faibles.

Ce sont les T3 et T4 qui sont majoritaires dans les locations de logements sociaux. Pourtant, l'ObserveR pointe un retour significatif du T2, demandé à 34% par des célibataires ou des personnes vivant seules. Concernant l'avenir du Plan de cohésion sociale, l'ObserveR se veut optimiste : « La collaboration entre les bailleurs sociaux et les acteurs du privé fonctionne, et elle est indispensable », explique Alexandra François-Cuxac. En 2009, 29.600 Haut-Garonnais étaient demandeurs de logements sociaux.

Concernant ce début d'année 2010, l'ObserveR, par la voix de sa présidente Alexandra François-Cuxac, prévient que « l'époque est une époque à saisir pour construire », en raison de conditions favorables : des prix de terrains et de constructions attractifs, et des taux d'intérêts « historiquement bas ».

Clément Sirdey