L'inauguration a commencé par une visite guidée qui a permis de présenter les différentes activités déjà présentes sur le site de Saint-Éloi. Cette usine historique, fondée en 1920 par un pionnier de l'aviation, Émile Dewoitine, emploie aujourd'hui 1.150 personnes. « Nous avons déjà 505 commandes nettes pour l'A350 XWB mais nous espérons atteindre 2.500 ventes, a expliqué le n°2 d'Airbus, Fabrice Brégier. Nous augmenterons alors certainement la main d'œuvre de 200 personnes. » L'assemblage de l'appareil débutera en 2011 pour une mise en service en 2013.

Le directeur du site, Bernard Lavergne, ainsi que Fabrice Brégier et Pierre Cohen, se sont succédé au micro, s'adressant à une assemblée constituée en majorité des employés du site. Le maire de Toulouse a salué « le maintien en plein cœur de Toulouse d'un site aussi important », rappelant la prédominance d'Airbus dans l'économie de la ville. Fabrice Brégier a de son côté félicité « le dynamisme et la volonté d'aller de l'avant » de toutes les entreprises ayant participé à la modernisation du site. Plus tard, il s'est félicité du fait que « contrairement à son concurrent Boeing, Airbus ne sous-traite pas les métiers à forte compétence ».

En l'espace d'un an, ont eu lieu successivement la démolition de l'usine historique et la construction du nouveau hall, soit une opération de 15,5 M€. Des travaux à grande vitesse, résumés en quelques minutes par la projection d'une vidéo sur écran géant pendant laquelle intervenait notamment Tom Enders, président d'Airbus. Le bâtiment, quasi exclusivement destiné à l'A350 XWB, permettra de construire et d'assembler les mâts réacteurs, qui relient ces derniers à l'aile.

La nouveauté de ce nouveau hall, c'est l'aspect écologique, mis en avant par l'entreprise. Fabrice Brégier le répète avec conviction : « Il est impératif d'aller vers des bâtiments verts. » Pour que son hall respecte mieux l'environnement, Airbus a donc modifié quelque peu ses habitudes : deux chaudières à bois viendront bientôt remplacer les chauffages électriques pour une économie de 18.000 W par an. L'éclairage est en partie assuré par des systèmes d'ouvertures au plafond. L'usine est également plus fonctionnelle, ce qui a permis de réduire sa surface de 30%. Par ces aménagements, Airbus veut s'inscrire dans les préoccupations actuelles de développement durable. Un engagement qui réjouit Pierre Cohen. Le maire de Toulouse s'est par ailleurs montré déterminé à soutenir Airbus dans ses développements futurs, notamment par le biais de « réserves foncières » qui lui permettraient de s'étendre.

L'avenir de l'A400M a également été rapidement évoqué lors de l'inauguration. En début de semaine, le gouvernement espagnol annonçait qu'un accord avait été trouvé entre les différents pays engagés dans le futur appareil militaire de transport. En jeu, le financement des coûts supplémentaires de ce projet qui accuse déjà trois ans de retard. Une avancée confirmée par Fabrice Brégier : « Effectivement, nous sommes sur la bonne voie, mais nous y travaillons encore. Nous espérons une conclusion rapide, dans les jours prochains. » La date du 8 mars est régulièrement avancée ces jours derniers par les pays clients.

Clément Sirdey

En savoir plus :
- www.airbus.com

En photo : Fabrice Brégier, président d'Airbus Opérations SAS et directeur général délégué d'Airbus ; Bernard Lavergne, directeur de l'usine ; Pierre Cohen, maire de Toulouse ; Jean-Marc Thomas, conseiller du président en charge de l'Innovation et de la Recherche à Airbus Opérations SAS ; François Briançon, adjoint à la Ville de Toulouse en charge des sports. (photo Rémi Benoit)