"Nous avons été expérimentés dans le cadre de la Smart City, fin 2015. Ça a tellement bien marché que Toulouse Métropole a voulu le déployer et c'est devenu l'application officielle pour visualiser tous les menus de la cantine de toutes les écoles maternelles et élémentaires", se souvient Aurélien Clauzel, l'un des trois co-fondateurs de Quiditmiam!. Pour Aurélien et ses collègues fondateurs, Guillaume Vidoni et Olivier Melet, la création de cette application numérique (actuellement basée au Village by CA) est d'abord venue d'une inquiétude parentale.
"À la maison, nous faisons attention à ce que nos enfants mangent, c'est très important. Quand nous avons creusé le milieu de la restauration collective, nous avons alors découvert un univers vraiment très contraignant où il y a énormément de normes réglementaires, de normes d'hygiène etc...Malgré tout, dans la cantine de mon enfant, il y avait de belles choses qui étaient faites comme des partenariats avec des producteurs locaux, du bio, etc. Mais je n'étais pas au courant car les fiches n'étaient pas à jour, ce n'était pas visible".
Désormais, les parents d'élèves n'ont plus qu'à télécharger l'application sur leur smartphone afin de découvrir le menu du jour de leur enfant, la composition de chaque plat et la provenance des aliments servis.
De l'IA pour économiser des repas
Au-delà de la volonté de transparence, Quiditmiam! s'engage également contre le gaspillage alimentaire.
"Grâce à un algorithme d'intelligence artificielle, nous pouvons prédire le nombre de personnes qui vont manger à la cantine. Pour le définir, nous intégrons les données de la météo, des épidémies, des vacances scolaires etc. Grâce à ces données, nous permettons d'économiser des repas parfois fabriqués pour rien", explique Jean Pillipe Delgado, directeur de la société.
Mais c'est également en analysant le goût des convives que la startup arrive à anticiper le gaspillage."Si je connais votre gout, je peux prédire le nombre de portions exactes qu'il faut préparer", argumente le gérant. Pourquoi un tel choix ? Selon l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie), environ 2 milliards de matières premières sont jetées chaque année dans la restauration collective.
Installation au Min pour développer son image
Désormais, l'équipe de la startup est dans l'optique de faire connaître son innovation Quiditmiam! au plus grand nombre afin de développer son business. La jeune pousse toulousaine a donc saisit l'opportunité de s'installer au Marché d'intérêt national de Toulouse (Min).
"Le Min est le poumon des achats des restaurants collectifs, des producteurs bio et locaux. Comme nous essayons de mettre en avant les producteurs locaux au travers de notre application, nous nous sommes dit qu'il fallait être au cœur de l'écosystème de l'Occitanie pour connaitre les interlocuteurs, les acheteurs, les producteurs, et voir ceux qu'il y avait à faire avec eux", analyse le dirigeant.
En parallèle, l'application teste actuellement son algorithme au sein du restaurant d'entreprise du Cnes, où plusieurs sociétés viennent se restaurer. Par ailleurs, l'entreprise vise aussi les sociétés de restauration collective (SRC) comme Newrest, basée à Toulouse.
Bientôt connue sur la scène nationale ?
Avec une attractivité en pleine croissance, les performances économiques de Goa Soft devraient connaître un coup de fouet. Alors qu'il était de seulement 50 000 euros en 2018, l'équipe espère atteindre la barre des 350 000 euros pour l'année en cours grâce à l'obtention de nouveaux contrats.
"Aujourd'hui, on démarche toutes les collectivités locales, de la crèche au lycée. Parfois, elles nous contacter pour découvrir notre concept. Le but est de se faire connaitre par le plus grand nombre", précise Jean-Phillipe Delgado.
Ainsi, les deux prochains contrats (gardés secrets pour l'instant), qui seront signés d'ici deux à trois mois, permettront de réaliser les premières embauches. De plus, de nouveaux partenariats, actuellement négociés, devraient permettre à Quiditmiam! d'obtenir une diffusion nationale.
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