MountNpass veut proposer des itinéraires cyclables dans toute l'Europe

Alors qu’elle compte déjà 70 000 utilisateurs, la startup toulousaine MountNpass qui conseille des itinéraires cyclables en France, veut proposer son innovation dans d'autres pays européens. Et pour y parvenir, la jeune entreprise compte réaliser au cours de l'année 2019 plusieurs recrutements et une levée de fonds.
L'entreprise toulousaine désire effectuer une levée de fonds au cours de l'année 2019.
L'entreprise toulousaine désire effectuer une levée de fonds au cours de l'année 2019. (Crédits : Mountnpass/Wade Lake)

En 2016, les Français ont pratiqué du vélo durant huit millions de séjours, rien que sur le territoire national, d'après un baromètre de la Direction générale des entreprises (DGE). La startup toulousaine MountNpass a bien l'intention de profiter de cet engouement. Sur son site internet, elle propose des itinéraires à vélo, enrichis de descriptions, photos, et parfois même de vidéos.

"Les cyclistes partagent leurs parcours, et d'autres peuvent commenter et donner leur avis. Un parcours vit une fois qu'il a été déposé par la communauté", explique Morgane Sperazza, responsable marketing et digital au sein de MountNpass.

Cependant, parmi les 70 000 membres actifs, seulement quelques centaines partagent leurs parcours avec les autres utilisateurs. "C'est trop peu", regrette Frédéric Blavoux, fondateur de l'entreprise, qui travaille sur des systèmes de bonification pour encourager le partage d'itinéraires.

Italie, Allemagne, Espagne...

Malgré une communauté peu partageuse, la plateforme séduit. MountNpass a comptabilisé jusqu'à 200 000 visiteurs en août dernier. Désormais, elle compte se développer en proposant l'organisation du séjour à ses utilisateurs. Et pour cause, le fondateur du site est parti d'un constat : "Aujourd'hui pour organiser un séjour, soit vous passez par une agence de voyage avec un package et vous n'avez pas le choix, soit vous planifiez tout vous-même, à la carte. Nous, on fera l'organisation de ce séjour à la carte". Un nouveau service prévu pour le printemps 2019, qui passe inévitablement par un élargissement de la cible d'utilisateurs visée par la société.

"Notre cœur de communauté est formé par des passionnés de vélo : ceux qui sont venus vers nous et nous ont permis de développer la plateforme. Mais il y a une mutation en cours, on se dirige de plus en plus vers du grand public, avec des personnes qui font du vélo occasionnellement ou des gens qui n'ont jamais voyagé à vélo. Nous élargissons notre base", note Frédéric Blavoux.

En parallèle de ce nouveau service, un développement européen est à l'ordre du jour pour la startup qui compte une version anglaise depuis cet été. Une déclinaison en néerlandais et une autre en espagnol devraient suivre. D'autant plus que MountNpass compte proposer l'année prochaine des itinéraires en Allemagne, en Espagne et en Italie dans un premier temps, avant le reste de l'Europe. La société constate d'ailleurs que 10% de ses utilisateurs ne sont pas francophones.

Ces projets mèneront la startup de sept personnes à faire entre trois et cinq recrutements au printemps prochain. Par la suite, une levée de fonds est aussi prévue, mais pas avant l'été 2019. Ses contours ne sont pas encore totalement définis par le dirigeant : "on ne veut pas fermer des portes, notamment sur le type d'investisseurs", explique Frédéric Blavoux.

De l'informatique au vélo

Une montée en puissance tant attendue par Frédéric Blavoux, qui a fait du développement à l'international l'un de ses objectifs prioritaires. En effet, ce passionné de cyclisme a souvent été déçu de ne pas trouver d'itinéraires cyclables à l'étranger.

"Je suis passionné par la découverte de territoires, mais je ne trouvais pas d'itinéraires qui me convenaient en France, mais aussi à l'étranger. C'était un vrai besoin pour moi", raconte le fondateur.

En 2015, il abandonne donc son poste d'informaticien et lance MountNpass en juillet de la même année. Créée sur fonds propres, la startup réalise un chiffre d'affaires d'environ 30 000 euros par an. Elle a par ailleurs bénéficié de l'accompagnement de la bourse French Tech, de l'incubateur Nubbo de la Région Occitanie. Cette dernière a accordé une subvention de 20 000 euros au titre du Pass Tourisme.

Lire aussi : Repensé, l'incubateur Midi-Pyrénées devient Nubbo


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