Ryanair ferme sa base à l'aéroport de Toulouse pour l'hiver

Un an après la création de la base aérienne de Ryanair à l'aéroport de Toulouse, la compagnie low-cost irlandaise vient d'annoncer sa fermeture jusqu'en mars 2021. Les taux de réservation étaient insuffisants pour en assurer l'équilibre financier. Le directeur général de Ryanair laisse également planer le risque de licenciements sur les bases en cas d'absence d'accord sur une activité partielle et des baisses de salaire.
La base aérienne de Toulouse a été lancée en octobre 2019.
La base aérienne de Toulouse a été lancée en octobre 2019. (Crédits : Rémi Benoit)

C'était il y un an. La compagnie aérienne low-cost irlandaise Ryanair implantait une base à l'aéroport de Toulouse. Avec plus de 873 000 passagers enregistrés sur 24 destinations, Ryanair était en 2019 la troisième compagnie de la plateforme, derrière Air France et Easyjet. Mais la crise du transport aérien dans le sillage de la Covid-19 a tout changé.

La compagnie a annoncé jeudi 15 octobre qu'elle allait de nouveau réduire ses capacités de vol. Ces dernières vont passer de 60 % à 40% sur son programme d'hiver (de novembre à mars) par rapport à l'an passé. Elle a communiqué sur cette période une fermeture des bases de Toulouse et de deux villes irlandaises (Cork et Shannon) ainsi qu'une réduction drastique du nombre d'appareils dans les bases de Belgique, Allemagne, Espagne, Portugal et Vienne.

Des taux de réservation trop faibles

"Nous regrettons profondément les coupes dans le programme d'hiver qui nous ont été imposées du fait de la mauvaise gestion par les gouvernements des vols aériens dans l'Union européenne", a estimé Michael O'Leary, directeur général de Ryanair. La compagnie met notamment en avant des taux de réservation trop faibles pour atteindre l'équilibre financier.

" Ryanair avait programmé neuf lignes Internationales au départ de Toulouse sur le programme Hiver, mais les taux de réservation se sont avérés insuffisants, en raison du manque de visibilité sur l'ouverture des frontières et des mesures d'isolement imposées par certains pays. Nous regrettons cette décision, mais elle reflète les difficultés actuelles des acteurs du transport aérien face aux restrictions de circulation, qui contraignent la reprise du trafic, et l'absence d'un protocole sanitaire européen homogène pour les tests COVID-19.

Ryanair reviendra sur le devant de la scène dès le printemps prochain et proposera à nouveau une belle offre de destinations aux Toulousains, à la faveur de protocoles que nous espérons plus favorables", a réagi de son côté Philippe Crébassa, le président du directoire de l'aéroport de Toulouse.

Des licenciements à venir à Toulouse ?

Au-delà de l'impact sur les voyageurs, la chute du transport aérien pourrait avoir un impact sur les effectifs toulousains de la compagnie low-cost. Michael O'Leary a en effet déclaré qu'il faudra "inévitablement mettre en place plus de congés sans solde, et des partages d'emplois cet hiver dans les bases où nous nous sommes mis d'accord sur des réductions d'heures de travail et de paie, mais c'est une meilleure solution de long terme que des pertes d'emplois de masse".

Avant d'ajouter : "Il y aura malheureusement plus de licenciements dans les quelques bases (...) où nous n'avons pas sécurisé d'accord sur le travail et les baisses de salaires, qui sont la seule alternative".

Ryanair avait annoncé que la création de la base aérienne de Toulouse (composée de deux Boeing 737) allait créer 60 emplois directs. "Cela représente 30 personnes par avion : 10 pilotes et 20 personnels de cabine", avait précisé David O'Brien, directeur commercial de Ryanair, en février 2019.

Lire aussi : Ryanair lance une base à Toulouse et ouvre 11 nouvelles lignes

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