Premier vol réussi pour l'avion chinois C919, avec du 'made in Occitanie' dedans

Le C919, un moyen courrier conçu par la Chine, a pris son envol pour la toute première fois ce vendredi 5 mai, avec succès. Il est composé de plusieurs pièces en provenance d'Europe, notamment des sociétés basées en Occitanie Ratier-Figeac et Liebherr.
Le C919 a quitté son hangar pour la première fois ce vendredi 5 mai

Le C919, capable de transporter 168 passagers sur 5 550 km, est un concurrent de l'A320 d'Airbus et du B737 de Boeing. Avec un premier vol réussi ce vendredi 5 mai à Shanghai, l'entreprise chinoise Comac (Commercial Aircraft Corporation of China) espère bien bousculer le duopole historique (ni le Canadien Bombardier, ni le Brésilien Embraer n'ont pour l'instant réussi à modifier cet équilibre).

"On sait qu'il y aura une rupture du duopole des constructeurs avec l'arrivée d'un troisième constructeur mondial qui sera l'acteur chinois Comac. On parle de moyen terme, c'est-à-dire dans 10 ou 15 ans. Il faut le temps à cet acteur de pouvoir mettre sur le marché un avion répondant à toutes les exigences de sécurité et de confort. Ce sera probablement un moyen courrier qui servira le marché intérieur chinois. Un marché conséquent puisque, d'ici à 2029, le marché intérieur chinois remplacera les États-Unis comme le plus grand marché de l'aviation au monde", indiquait à La Tribune Pascal Pincemin, associé responsable Aerospace and Defense chez Deloitte en mars dernier.

"Mais Airbus et Boeing ont encore une réelle avance technologique et leur façon de se préparer est de maintenir un positionnement à la pointe. Néanmoins, pour fabriquer leurs avions en Chine (et aussi en Inde), ils passent par des contrats de transfert de technologies, donc ils savent que le moment viendra ou Comac sortira son avion."

En effet, le C919 embarque à son bord un grand nombre de pièces conçues et fabriquées en Europe et aux États-Unis : le moteur Leap, codéveloppé par Safran et General Electric par exemple. Zodiac fournit le système de traitement d'eau et c'est le site toulousain de Liebherr qui se charge d'une partie du circuit de traitement d'air. Cette même entreprise a également remporté le marché des trains d'atterrissage. Le Lotois Ratier-Figeac fournit quant à lui les pédales et des instruments de pilotage.

Lire aussi : Le C919, l'avion chinois, qui veut défier Airbus et Boeing, vole enfin !

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Commentaires 2
à écrit le 06/05/2017 à 12:47
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le glas a sonné , c'est une question de temps maintenant , 10, 15 ans ,pour que les vaches grasses de notre région soient terminées , si l'on est pas capable de se diversifier réellement économiquement rapidement ( région en tête ) au lieu de se repo...

à écrit le 05/05/2017 à 17:22
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Comment peut-on se réjouir , nous Européens et Occitans... de cette étape pour les Chinois ? Boeing a été un peu moins naïf en ne construisant pas d'usine en Chine. Airbus s'est certainement lourdement trompé et s'en mordra les doigts dans peu de te...

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