Avec deux ans de retard, le CSeries de Bombardier devrait être certifié fin 2015

Lancé en juillet 2008, le principal programme civil du constructeur canadien Bombardier, le CSeries, entre actuellement dans une phase cruciale. Celle de la certification finale.
Bombardier a investi près de 5,4 milliards de dollars dans ce programme

"La certification devrait intervenir fin 2015 pour une entrée en service du CS100 au premier semestre 2016", explique Fred Cromer, le nouveau président de la division Commercial Aircraft de Bombardier, à l'occasion du Salon du Bourget. Le CS100 est la version 110-125 places de cette famille d'avions court-moyen courrier équipée des nouveaux moteurs PurePower 1500G de Pratt & Whitney qui consomment 15 % en moins de carburant. Le CSeries comporte aussi une version à 130-160 places, le CS300, qui entrera en service six mois après le CS100. Un avion qui entre en concurrence directe avec l'Airbus A320 et le Boeing 737.

Bombardier joue gros

Ayant investi près de 5,4 milliards de dollars dans ce programme, Bombardier joue gros. Le CSeries accuse en effet un peu plus de deux ans de retard, et les 603 commandes obtenues ne font pas oublier que seules 243 ventes sont fermes. Les autres sont des lettres d'intention que le constructeur canadien espère confirmer.

"Nous pensons atteindre la barre des 300 commandes fermes d'ici à la certification", indique-t-on chez Bombardier.

Ce dernier compte capter une part "significative" d'un marché qu'il estime à 7 000 nouveaux avions (100-150 places) dans les vingt ans qui viennent. La tâche ne sera pas facile car, dans le haut du créneau (150 places), Airbus et Boeing occupent une position de leader sans partage. Du reste, même s'il envisage une version au-delà de 150 places, un CS500, le Canadien déclare pour le moment se concentrer sur les entrées en service du CS100 et 300.

Outre le motoriste américain Pratt & Whitney, un certain nombre d'équipementiers français et européens sont montés à bord du CSeries. Ainsi, Zodiac Aerospace fournit une grande partie des équipements de cabine (y compris les sièges), tandis que Liebherr Aerospace fournit les trains d'atterrissage et le système de gestion de l'air. L'enjeu du CSeries pour les PME françaises reste toutefois limité, car l'essentiel des structures est réalisé un peu partout dans le monde, et notamment en Chine, en Turquie, en Irlande du Nord, au Canada, en Italie et au Royaume-Uni.

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