Le Toulousain Sterela Météo s'implante au Koweït avec un contrat phare et vise le Moyen-Orient

La PME toulousaine vient de remporter un contrat de 18 millions d'euros avec les autorités du Koweït, pour l'installation de 38 stations d'observation météo. Sterela, qui veut désormais se développer au Moyen-Orient avec cette activité, est aussi présente dans le secteur de la défense dans l'Hexagone. Un marché qui va booster son activité en 2024. Les détails.
Sterela Météo voit grand au Moyen-Orient après la signature de son contrat avec le Koweït.
Sterela Météo voit grand au Moyen-Orient après la signature de son contrat avec le Koweït. (Crédits : Sterela)

C'est un cadeau de Noël avant l'heure pour cette PME, basée au sud de Toulouse ! L'entreprise Sterela Météo vient d'empocher un contrat majeur avec le gouvernement du Koweït, pour un montant total de 18 millions d'euros sur sept ans, signé avec la direction générale de l'aviation civile locale. « L'accord repose sur trois ans pour la construction de l'équipement et quatre ans pour sa maintenance », précise Robert Bousquet, le président du groupe Ermic, qui détient Sterela Météo.

Ce petit pays encastré contre le golfe Persique entre l'Irak et l'Arabie saoudite, était à la recherche d'un nouveau système de prévisions météorologiques, la spécialité de l'entreprise toulousaine. L'accord repose ainsi sur la livraison et l'installation de 38 stations météos automatisées, qui seront au préalable assemblées dans son usine située à Auterive (Haute-Garonne).

« Ils ont des services météos pas autant performants actuellement, mais le pays souhaite améliorer la précision de ses prévisions météorologiques. Les stations météo du Koweït seront équipées de capteurs dernière génération, dont des capteurs pour mesurer la qualité de l'air », souligne Robert Bousquet.

Dans les rangs de Sterela Météo, on estime que c'est certainement l'historique de l'entreprise qui a fait tourner la décision en leur faveur, au-delà de la réponse technique à cet appel d'offres. La PME toulousaine a remporté, en 2011, un contrat similaire avec Météo France pour la fourniture de 900 stations météos en huit ans. L'année suivante, elle a remporté un contrat européen pour la production de 300 stations marines embarquées sur des bouées et des bateaux. Forte de ce CV, Stéréla Météo s'attend désormais à de nouvelles retombées économiques prochainement.

Nous nous sommes associés avec un partenaire local pour travailler avec le Koweït, Seedis. Mais nous espérons que ce nouveau contrat en générera d'autres au Moyen-Orient... Par exemple, ce pays est très lié à l'Arabie saoudite. Nous espérons que le Koweït n'est qu'une première étape, poursuit le dirigeant.

La défense, son moteur

Pour mener à bien ce premier contrat, la PME est en train d'installer une équipe sur place, de trois personnes. Mais au total, la collaboration avec le Koweït devrait générer une dizaine de recrutements, dans ses rangs et celui de son partenaire. Pour la PME de 95 salariés, c'est un nouvel épisode dans une période faste.

Aussi présente dans le marché de la défense, Sterela a aussi empoché en 2021 un contrat de 80 millions d'euros, sur dix ans, pour le maintien dans des conditions opérationnelles de la centaine des champs de tirs présents en France. Ce contrat avec les forces armées françaises repose notamment sur l'approvisionnement et la maintenance des portes cibles de ces infrastructures.

« Avec le contexte international, comme la guerre russo-ukrainienne et d'autres, les États revoient à la hausse leurs budgets dans la défense à l'image de la France et sa loi de programmation militaire 2024-2030. En tant que citoyen, c'est malheureux, mais en tant que chef d'entreprise, nous en bénéficions directement », observe l'entrepreneur.

Sur un chiffre d'affaires global de 16 millions d'euros en 2023, la défense représente près de la moitié de cette somme pour Sterela. Derrière, c'est le domaine routier qui assure plus d'un tiers de l'activité de l'entreprise, qui fournit notamment des systèmes de pesage en marche pour déterminer le poids de certains véhicules. Enfin, l'activité météo assure un petit quart, tandis que l'aéronautique occupe une petite part des effectifs, domaine pour lequel la société conçoit des systèmes de tests.

Une nouvelle acquisition dans les cartons

Grâce à cette dynamique, Sterela devrait voir son chiffre d'affaires grimper à 24 millions d'euros en 2024, « hors acquisition », ajoute Robert Bousquet. « On regarde des dossiers d'acquisition », confie ce dernier.

La PME toulousaine, fondée en 1980, a été reprise en 2010 par l'entrepreneur et des associés. À l'époque, Sterela pesait pour sept millions d'euros de chiffre d'affaires et 78 salariés. Depuis, son propriétaire a fondé le groupe Ermic (180 salariés) dans lequel il a intégré plusieurs acquisitions bouclées au début des années 2010, comme Noval, Movicity, Bluematrix et Survision.

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Ces opérations de croissance externe ont notamment été financées avec le soutien de partenaires investisseurs comme Irdi Capital Investissement, BPI France et BNP Paribas Développement, toujours présents au capital du groupe Ermic actuellement. Ce dernier pourrait donc prochainement accueillir « une société étrangère », spécialisée dans la lecture automatisée des plaques d'immatriculation.

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