À Toulouse, Capgemini prévoit de recruter plus de 1.200 personnes en 2023

Le groupe français d'ingénierie et de conseil, prévoit de recruter plus de 1000 personnes en CDI à Toulouse au cours de l'année 2023, après déjà un nombre de recrutements record en 2022. Malgré un contexte économique incertain, l'activité de Capgemini est portée localement par le spatial et le redémarrage de l'aéronautique.
Capgemini compte encore massivement recruter à Toulouse en 2023.
Capgemini compte encore massivement recruter à Toulouse en 2023. (Crédits : BENOIT TESSIER)

C'est encore un signe que l'aéronautique reprend durablement des couleurs. L'ESN Capgemini prévoit un nombre importants de recrutements sur la nouvelle année 2023 pour son site de Toulouse, qui dépend à 60% dans son activité de l'aéronautique et du spatial. « Nous allons partir sur la même tendance que 2022 voire mieux », confie à La Tribune Arnaud Demesse, le directeur du site de Toulouse chez Capgemini.

Au cours de l'année 2022, Capgemini avait recruté 1.200 personnes en CDI dans la région toulousaine, ainsi qu'un peu plus d'une certaine de personnes en alternance. Et ce malgré les tensions observées dans le recrutement d'ingénieurs. La société française spécialisée dans le conseil, la transformation numérique, ainsi que les services technologiques et d'ingénierie avait « globalement réussi » ses objectifs de recrutements l'année passée, selon ce dirigeant.

Pour cette nouvelle année, Capgemini entend recruter du personnel pour le développement applicatif, l'ingénierie, ainsi que le développement d'infrastructures numériques.

« Ce sont des branches sur lesquelles nous avons eu une belle croissance sur l'année 2022. Oui, l'année 2023 s'annonce incertaine. Dans certaines zones du monde, nous observons un certain ralentissement économique comme aux États-Unis ou en Chine. Mais nous n'avons aucun signe de ce ralentissement en France pour le moment. Par ces recrutements massifs, nous faisons donc le pari que la technologie restera l'un des enjeux majeurs de nos clients, qui voudront rester compétitifs surs leurs marchés respectifs. En 2023, nous n'aurons peut-être pas la même croissance qu'en 2022 mais nous serons tout de même en croissance », tient à rassurer Arnaud Demesse.

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La sécurité intérieure, Airbus, le Cnes...

Malgré un contexte économique fragile, le groupe français qui emploie 350.000 personnes dans le monde voit son activité dans l'Hexagone portée par des contrats honorifiques.

Parmi eux, il y a la récente annonce du ministère de l'Intérieur, qui a retenu le groupe pour développer, en partenariat avec Airbus, le « Réseau radio du Futur » (RFF), prochain système de communication des forces de l'ordre et des secours. Ce système de communication en très haut débit, pour les situations de crise, qui devra équiper 300.000 personnes à terme, sera en partie développé par les équipes toulousaines de Capgemini.

Par ailleurs, la société collabore notamment avec Airbus sur la conception numérique en PLM, des futurs avions décarbonés. « Nous avons de très gros enjeux avec ce client pour l'année 2023 », commente Arnaud Demesse. Capgemini travaille également avec le Cnes, en particulier pour le développement d'un jumeau numérique de la Terre entière afin d'étudier certains phénomènes naturels et climatiques.

Télétravail à tout va

Bien que considéré comme l'un des leaders du marché très concurrentiel de l'ingénierie et du conseil avec ses contrats vitrines, Capgemini a fait face comme beaucoup d'entreprises à une certaine grogne sociale en interne en raison de l'inflation ces derniers temps. À Toulouse, plusieurs centaines de salariés s'étaient notamment jointes en début d'année 2022 à un mouvement de grève lancé par les salariés du sous-traitant aéronautique Mecachrome sur ce même sujet.

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"Trois salariés sur quatre ont été revalorisés en 2022. L'enveloppe dédiée aux revalorisations salariales en 2022 a été augmentée de 50% par rapport à ce qu'elle était en 2021. La mobilisation s'est donc assez rapidement atténuée", précise le dirigeant en charge du site de Toulouse.

De plus, pour séduire les salariés dans un contexte de tension sur le marché de l'emploi et de forte concurrence entre les différentes entités, Capgemini a voulu se montrer offensif en proposant un avenant à ses collaborateurs qui permet une présence obligatoire au bureau quatre jours par mois seulement. Le groupe compte aller plus loin en instaurant prochainement la possibilité de télétravailler plusieurs semaines consécutives dans l'année depuis l'étranger. De quoi faire sonner creux les 45.000 m2 de locaux à Toulouse censés être occupés par un peu plus de 7.000 salariés...

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Commentaire 1
à écrit le 16/01/2023 à 16:45
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Oui pour combien de personnes qui s’en vont (turnover) ou sont jetées pendant leur période d’essai parce qu’ils sont incapables de leur trouver une mission (mais on se réserve les « outils » au cas où) ?

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