C'est une nouvelle étape qui s'ouvrent pour la PME grenobloise Biossun et sa pergola bioclimatique ! Née il y a une douzaine d'années, la société aux 90 salariés et aux 26 millions d'euros de chiffre d'affaires vient d'entrer dans le giron de StellaGroup, basé à Toulouse. Avant cette opération de développement, Biossun aura réussi de manière indépendante à devenir le leader du marché français haut de gamme de pergolas et de terrasses bioclimatiques et intelligentes, c'est-à-dire capables de s'adapter automatiquement aux conditions météorologiques (ouverture-fermeture des lames orientables en fonction de l'ensoleillement) tout en générant une certaine ventilation naturelle.
Ces dernières années, la société qui dispose d'une usine de 6.000 m2 du côté de Sassenage a développé sa force de frappe commerciale en ouvrant des agences de distribution en propre un peu partout en France et en développant ses filiales en Suisse, Belgique, Allemagne et Guadeloupe. Elle a également des ambitions aux États-Unis pour la suite.
"Cela fait deux ans et demi que nous parlons avec Biossun pour concrétiser cette opération. Dans un regroupement, chacun doit apporter quelque chose à l'autre. StellaGroup va apporter à Biossun de la puissance de frappe sur le plan commercial, ainsi qu'une diversité dans son offre. De leurs côtés, ils vont nous apporter des parts de marché en France et leur expérience sur la pergola", explique à La Tribune Didier Simon, le PDG de StellaGroup.
Biossun va profiter de la force de StellaGroup
Pour comprendre l'apport de l'un envers l'autre, il est à noter que le groupe basé à Toulouse dispose de 23.000 clients partout en Europe, servis par les 16 entreprises du groupe, qui emploient au total 2.400 salariés. Ce collectif réalise un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros, dont la moitié en France. À titre de comparaison, en 2009, StellaGroup ne comptait que deux entreprises, avec un chiffre d'affaires de 90 millions d'euros.
"Notre feuille de route est guidée par de la croissance organique, avec une gamme de produits forte, mais aussi par des acquisitions (...) Il y a un travail de consolidation à mener en Europe sur nos marchés et je travaille sur d'autres acquisitions. Beaucoup d'entreprises et d'entrepreneurs, pour des raison diverses, veulent s'adosser à un groupe comme StellaGroup", poursuit Didier Simon.
Historiquement, l'entité toulousaine s'est développée autour de deux marchés historiques que sont la couverture des fenêtres (stores, etc) et l'accès aux magasins, usines et habitations (portes par exemple). Depuis trois ans, elle développe une nouvelle activité qu'elle surnomme "la protection solaire", dans laquelle se trouve désormais Biossun.
"Biossun est une entreprise mono-produit et elle veut diversifier son offre. Nous allons les y aider notamment grâce à l'ensemble des quatre sociétés, installées notamment aux Pays-Bas et en Allemagne, qui composent cette branche de la protection solaire. Nous allons mélanger et croiser les produits, ainsi que les bonnes pratiques", expose le dirigeant".
Une opération dans un climat des affaires complexe
Dans ses diverses opérations de croissance, StellaGroup est soutenu par ses deux actionnaires majoritaires que ICG (depuis 2015) et PAI Partners (depuis 2018), via notamment des accords de LBO (financement par de la dette).
Aux côtés de ses deux actionnaires majoritaires, le groupe toulousain a ouvert son capital à ses salariés en France début 2019, en leur versant un total de 3,5 millions d'euros sous forme de primes. Ils avaient par la suite le choix de les investir dans l'acquisition de titres, avec l'espoir que ces actions soient rémunératrices, ou de garder la prime pour eux. 88% ont décidé d'acquérir des titres de l'entité. Un choix gagnant ? Après un rebond en 2021, l'année 2022 s'annonce complexe bien que l'optimisme est au rendez-vous du côté de Didier Simon, qui fait savoir que ses carnets de commandes "sont pleins" sur l'ensemble du groupe.
"L'année 2022 était partie pour être une très bonne année, mais là nous perdons de la visibilité, avec une période de doutes qui commence", témoigne le dirigeant qui fait référence au contexte géopolitique avec la guerre en Ukraine et le contexte inflationniste. "Il y a 18 mois, l'acier était à 850 euros la tonne, elle est désormais annoncée à 1.650 euros pour le début du mois d'avril. Même constat du côté de l'aluminium, qui était à 2,8 euros le kilos presque deux ans en arrière, contre 5,7 euros aujourd'hui", peste-t-il en conclusion.
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