« Sanofi vient de m'informer de conditions nouvelles relatives à son plan de restructuration, a annoncé Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, lors d'un point presse, ce mercredi 10 octobre à la sortie de l'Assemblée nationale. Sanofi annonce désormais zéro licenciement, se contentant exclusivement - pour ses mesures de restructuration - d'un plan de départs volontaires limité à 914 postes. »
Concernant le site toulousain, situé sur l'Oncopole, il ajoute : « le site de Toulouse n'est plus dans son plan de restructuration, hormis l'infectiologie et quelques fonctions support ». Le ministre a indiqué que Sanofi avait accepté que le site de Toulouse, dont l'avenir était incertain, fasse l'objet d'une mission ministérielle. Rappelons que ce site de recherche emploie 640 personnes. Pour Pascal Delmas, délégué CFDT Sanofi à Toulouse, " il n'y a aucune justification à envoyer l'infectiologie à Lyon".
"Sanofi intègrera la recommandation de la mission dans sa réflexion avec - je cite - la volonté d'étudier toutes les solutions pour que le site garde, à terme, une vocation scientifique et technologique", a-t-il souligné.
"Aucun salarié ne sera licencié"
« Le site de Sanofi est préservé, aucun salarié ne sera licencié, a immédiatement réagi Christophe Borgel, député de la 9e circonscription de Haute-Garonne. C'est la victoire des salariés, c'est la victoire de tous ceux qui croient au potentiel industriel et scientifique de Toulouse. Je suis profondément heureux de cette nouvelle. Ce succès ne doit pas nous conduire à nous reposer sur l'existant mais au contraire à engager avec le gouvernement la bataille pour le redressement industriel et l'innovation. »
Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, a réagi aux annonces d'Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, concernant le site toulousain de Sanofi : « Le comité central d'entreprise se réunit jeudi 11 octobre à Paris. Nous en saurons donc davantage dans le courant de la journée. Au plan national, les démarches qui ont été menées par Arnaud Montebourg et - je le crois aussi - par l'Élysée, ont permis des avancées. La mobilisation syndicale et les interventions des élus de la région aussi. Les précisions sur le devenir du site de Toulouse demeurent par contre trop floues pour ne pas rester extrêmement vigilants. »
L'intersyndicale Sanofi de Toulouse, représentée par Pascal Delmas, indique que "nous n'avons aucun document concret attestant de ce qu'a dit Arnaud Montebourg. Par ailleurs, on nous parle d'un plan de départs volontaires, mais que ce soit clair, personne ici n'est volontaire pour partir et 300 postes seulement sont maintenus à Toulouse." Les syndicats attendent donc le CCE de demain jeudi 11 octobre pour obtenir des éléments concrets de la part de leur direction.
Hugues-Olivier Dumez et Sophie Arutunian
©Photo Rémi Benoit
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