Exclusif. Patrick Berger, nouveau directeur régional de la Banque de France

Le nouveau directeur régional de la Banque de France en Midi-Pyrénées, Patrick Berger, sera présenté officiellement le 14 septembre. En avant-première, le successeur de Chantal Boucher a accepté de répondre à nos questions.Présentez-nous votre parcours ?

Le nouveau directeur régional de la Banque de France en Midi-Pyrénées, Patrick Berger, sera présenté officiellement le 14 septembre. En avant-première, le successeur de Chantal Boucher a accepté de répondre à nos questions.

Présentez-nous votre parcours ?
Je suis actuellement directeur départemental de la Banque de France dans les Alpes-Maritime, un département important pour l'institution. Auparavant, j'ai eu une carrière assez longue au service du ministère des Finances à l'étranger, notamment comme conseiller financier et chef de mission économique. J'avais alors une double responsabilité. L'analyse économique et financière de pays émergents, au Brésil et en Russie, et l'appui aux entreprises exportatrices ou qui voulaient s'implanter à l'étranger.

Connaissiez-vous la région Midi-Pyrénées ?
Je la connaissais indirectement à travers le pôle aéronautique. Lorsque j'étais en poste en Russie, il y avait de nombreuses coopérations avec les entreprises de Midi-Pyrénées. C'était aussi le cas au Brésil. Mais je sais qu'il n'y a pas que l'aéronautique et que la région possède un tissu économique riche et diversifié, dans l'agroalimentaire notamment.

Comment appréhendez-vous vos nouvelles fonctions ?
Je suis très heureux d'arriver à Toulouse. C'est un poste motivant et intéressant avec de lourdes responsabilités. Mes activités seront très variées puisque je devrais gérer les équipes des différentes succursales dans les 8 départements. Et les métiers de la Banque de France comprennent aussi la gestion du fiduciaire, l'analyse de la situation économique et financière des entreprises, le traitement des situations de surendettement des particuliers... C'est à la fois un défi de gestion interne et d'action vers l'extérieur.

Quelles vont-être vos priorités lors des premiers mois ?
Nous aurons un rôle de suivi économique et conjoncturel pour mieux appréhender la sortie de crise. Nous avons de très beaux outils pour prendre le pouls de l'économie régionale. La Banque de France gère également la médiation des crédits, pour accompagner la reprise d'activité des entreprises. Nous projetons également de présenter, dans tous les départements de la région, les différents canaux de financements pour les petites et très petites entreprises. Nous devons être au contact des entreprises.

Ce rôle de service et l'image de la Banque de France semblent vous tenir à cœur.


Tout à fait car nous devons faire en sorte que la Banque de France soit mieux connue de nos concitoyens. Elle est encore trop souvent perçue comme un censeur ou un gendarme, ce qu'elle a été et qu'elle devait être pendant la crise mais elle est aussi aux service de la collectivité.

Propos recueillis par Paul Périé

- En savoir plus :

Chantal Boucher, nommée au trophée des femmes Objectif News dans la catégorie « femme manageure de l'année », a été promue au siège parisien de la Banque de France au poste de directrice des grands projets fiduciaires. Elle occupait le poste de directrice régionale depuis novembre 2007 et informe son successeur sur les dossiers en cours depuis le mois de juillet :
"Ce poste de directrice des grands projets fiduciaires implique le pilotage et la coordination de projets structurants, à long terme, qui doivent aboutir en 2015 ou au-delà. Le fiduciaire, à savoir la gestion des billets en euros, est une des noyaux d'activités de la Banque de France. Les projets sont partagés au niveau européen au sein de l'eurosystème. J'aurais en charge la reconfiguration générale du système fiduciaire : la modernisation des infrastructures (réseau de caisses...), le renouvellement des outils de traitement en vue de la mise en service de la nouvelle gamme de billets en euros pour 2013 ou 2014 et la modernisation du système informatique. J'ai passé quatre années merveilleuses à Toulouse, de part l'intérêt du poste et l'accueil que j'ai reçu de tous les partenaires."

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