L'Insee a présenté ce lundi dans ses locaux le bilan économique de la région Midi-Pyrénées pour l'année 2012. Ce dernier révèle un ralentissement de l'activité économique qui avait débuté en 2011. "Pour résumer l'année, je peux dire que ce n'est pas terrible mais que c'est mieux qu'ailleurs. La région fait mieux que la moyenne nationale sur certains points", explique Jean-Philippe Grouthier, directeur régional de l'Insee. Parmi les secteurs qui maintiennent l'activité en Midi-Pyrénées, on trouve la construction aéronautique et spatiale, ainsi que les activités liées à ce domaine. Airbus a vendu 588 avions civils en 2012, contre 534 en 2011. Même si le géant de l'aéronautique a cédé sa place à Boeing en tant que leader mondial du marché, il conserve une activité soutenue.

L'agriculture est également un atout de la région. Le revenu agricole progresse pour la troisième année consécutive et l'industrie agroalimentaire résiste bien. Enfin, la recherche régionale se porte bien avec le Programme d'investissements d'avenir. Midi-Pyrénées est impliquée dans la réalisation de 57 projets, financés à hauteur d'1,2 milliards d'euros.

Une "hémorragie" d'emplois dans la construction
Tout autant d'atouts qui n'empêche pas le secteur de la construction de s'enfoncer dans la crise. Il a subi une lourde chute, avec -24% d'activité en Midi-Pyrénées, contre -7% au niveau national, soit une perte de 2 300 salariés en 2012. Midi-Pyrénées reste tout de même l'une des rares régions où l'emploi salarié progresse (+1 300 emplois), et la seule où l'emploi industriel augmente de 1,7% (+2 400 salariés). Le département de la Haute-Garonne concentre l'essentiel des créations d'emplois (+1,1%) avec le Tarn (+0,3%). Elles ont lieu principalement dans l'industrie et les services marchands hors intérim. Quant au chômage, il reste légèrement plus important en Midi-Pyrénées qu'au niveau national, avec 10,4% de la population active sans travail et recherche d'emploi. Les demandeurs d'emplois dans les catégories ABC ont augmenté de 8,3%, et ce sont principalement les séniors et les jeunes de moins de 25 ans qui sont touchés.

Pas de gros changement en 2013
La tendance de l'année 2012 semble semble se poursuivre. "Pour le premier trimestre 2013, il nous manque les données de l'emploi qui arrivent avec trois mois de décalage. Sous réserve de ces informations, je pense que nous sommes dans la même dynamique que 2012 pour le moment. Il n'y a pas eu de gros changement", indique Jean-Philippe Grouthier. Le bilan du premier trimestre devrait être réalisé dans un mois et le dossier complet du bilan économique 2012 peut être consulté directement en ligne, sur le site internet de l'Insee.

Pauline Frot
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