Une rentrée scolaire « satisfaisante » pour le recteur de Toulouse, « difficile » pour le SNUIPP-FSU

Le recteur de l'académie de Toulouse Olivier Dugrip a présenté aujourd'hui les nouveautés de cette année scolaire 2012-2013, marquée par les récentes mesures prises par le gouvernement socialiste. Malgré les moyens supplémentaires accordés à l'Académie, le syndicat enseignant SNUIPP-FSU parle d'une rentrée « très difficile qui pâtit des décisions successives des dernières années ».
65 nouvelles classes seront ouvertes à la rentrée dans l'académie de Toulouse

L'académie de Toulouse représente 2 758 écoles, 317 collèges et 197 lycées. Cette année, elle compte 505 000 élèves : c'est 2 000 de plus qu'en 2011. Pour accompagner cette hausse démographique, Olivier Dugrip, le recteur, se félicite de l'ouverture de 65 nouvelles classes dans le primaire. Selon lui, les nouveaux moyens affectés à l'académie par le nouveau gouvernement permettent de « faciliter la rentrée ». En effet au rayon des bonnes nouvelles, l'académie de Toulouse bénéficie cette année de quatre postes de conseillers pédagogiques d'éducation supplémentaires, de 210 emplois de surveillance et d'assistance en plus, ainsi que de 24 emplois d'assistants de prévention et de sécurité, concept fraîchement inventé par le nouveau ministre de l'Éducation Vincent Peillon.

Moins de professeurs
Quid des professeurs ? C'est bien la question soulevée par Laurent Cadreils, secrétaire départemental du syndicat enseignant SNUIPP-FSU en Haute-Garonne : « Il y a un déficit de 29 postes d'enseignants dans le département pour 1 300 élèves de plus. C'est la rentrée la plus dure jamais vue. » Au niveau de l'académie, on recense en effet 148 postes en moins dans l'enseignement du premier degré par rapport à 2011, et ce malgré les 50 postes attribués en juin dans le cadre des nouvelles mesures.

Dans le second degré, il manque 60 postes par rapport à la dernière rentrée. Pour Laurent Cadreils « on paye les décisions successives des dernières années, c'est loin de ce qu'on souhaitait dans l'idéal ». Olivier Dugrip tempère en évoquant une année de transition. « Nous sommes dans la poursuite des réformes engagées tout en mettant en œuvre de façon immédiate les dernières mesures. »

Et parmi ces mesures, les fameux contrats d'avenir. « Nous émettons des inquiétudes sur les critères de recrutement. Il ne faut pas que les étudiants recrutés le soient pour faire de l'enseignement, sinon ils seront mis en situation d'échec », explique le syndicaliste. Réponse du recteur d'académie : « Ils seront là pour renforcer les moyens éducatifs et pédagogiques, faire de l'aide au devoir, assister les enseignants. »

Plus de dialogue
Le point positif relevé par le syndicaliste concerne le climat ambiant. « On sent un apaisement, plus de dialogue et il y a des mesures symboliques. » Le recteur, qui reconnaît une rentrée « difficile » et des postes en moins, met en avant le redéploiement des professeurs, qui permet « d'avoir un prof devant chaque classe ». Selon lui les moyens sont suffisants pour assurer une bonne rentrée. Autres points mis en avant par Olivier Dugrip : l'étoffement de l'offre de formation, l'accueil et le suivi des élèves handicapés et l'apprentissage des langues dès l'école primaire.

Sophie Arutunian
©photo Fotolia

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