À partir du lundi 1er août, le nouveau téléphérique urbain de Toulouse, Téléo, sera mis en pause jusqu'au 14 août inclus. Cette pause estivale a pour mission de procéder à "des vérifications équipements et des systèmes, ainsi que des mises à jour logiciel", selon Tisséo, le syndicat mixte gestionnaire des transports en commun sur la métropole toulousaine. Ce n'est pas une surprise car cette interruption du service était prévue de longue date et, surtout, elle sera annuelle. Avec l'espoir d'éviter les quelques pannes qui ont perturbé les premières semaines d'exploitation du téléphérique.

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Malgré ces légers désagréments, gérés par le constructeur isérois Poma et l'exploitant Altiservice, ce nouveau mode de transport urbain a eu son public. À la mi-juillet, l'infrastructure avait dépassé les 280.000 voyageurs, auxquels il faut ajouter les plus de 50.000 qui sont montés à bord à l'occasion du week-end inaugural (voyage gratuit) les 14 et 15 mai.

Avec ses près de 8.000 voyageurs quotidiens hors vacances scolaires, le téléphérique urbain atteint ses objectifs de fréquentation et apporte une certaine attractivité touristique à la Ville rose. Suffisant pour envisager d'ores-et-déjà son prolongement par Toulouse Métropole, qui avait fait de sa fréquentation une condition pour ouvrir le débat ?

Une équation financière complexe avant tout

Interrogé par La Tribune à ce sujet, le maire de Toulouse et président de la Métropole appelle à la patience.

"Ce n'est pas dans le Plan de Déplacements Urbains (PDU, document officiel qui expose la stratégie de la collectivité en la matière, ndlr) 2015-2030. Dans cette période, nous n'avons pas prévu cet investissement. Mais attendons les effets de ce plan", répond Jean-Luc Moudenc.

Cette position vient surtout confirmer les propos tenus lors de l'inauguration par Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo, qui laisse entendre que la collectivité ne comptait pas ouvrir de nouveaux chantiers onéreux sur le mandat en cours au moins. Pour Toulouse Métropole et Tisséo, la priorité est sécuriser le financement de la troisième ligne de métro, qui devrait avoisiner les trois milliards d'euros. Mais il ne faut pas y voir un manque de volonté selon l'édile.

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"Je souhaite qu'il y ait un jour ce prolongement du téléphérique, mais nous ne pourrons l'enclencher que dans quelques années au mieux", ajoute le maire de Toulouse.

Des prolongements déjà ciblés

Pour le moment, le téléphérique urbain de Toulouse, Téléo, dispose d'une seule ligne et trois stations que sont l'université Paul-Sabatier pour le connecter à la ligne B du métro, l'hôpital de Rangueil et l'Oncopole. Un chantier qui a coûté près de 90 millions d'euros. Mais déjà, les protagonistes ont imaginé les options pour prolonger ce parcours initial de 10 minutes.

"Nous avons envisagé l'hypothèse de le prolonger jusqu'à Montaudran pour le connecter à la future troisième ligne de métro d'un côté, et de l'autre jusqu'à Basso Combo pour relier le téléphérique à la ligne A du métro", précise Jean-Luc Moudenc.

Néanmoins, aucune étude n'a encore été commandée vu que ces travaux ne sont pas à l'ordre du jour. Mais en interne, les esprits sont préparées à un coût plus onéreux que celui du premier tronçon en raison d'une urbanisation plus dense dans ces zones.

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