L'activité touristique "n'explose pas" à Toulouse. Interview.

Le bilan de la saison touristique 2014 est comparable à celui de 2013. Il se "tasse" selon Sylvie Rouillon-Valdiguié, élue en charge du tourisme à Toulouse et présidente de So Toulouse, qui mise beaucoup sur le tourisme d'affaires. La fusion des régions est également au cœur de ses préoccupations. Interview.
Sylvie Rouillon-Valdiguié, présidente de So Toulouse

Que faut-il retenir de l'année 2014 en termes de tourisme ?

C'est une année comparable à 2013. Globalement il y a un tassement depuis deux ou trois ans. L'activité touristique n'explose pas.

La différence en 2014, c'est l'investissement des touristes dans les visites des établissements culturels comme la Cité de l'espace, le Muséum et les Augustins. Il y a peut-être moins de dispersion et les programmes de ces établissements étaient plus précis, ce qui a permis de mieux capter les touristes.

Nous avons également remarqué que Toulouse n'est pas une destination de passage mais bien un lieu de séjour. Les visiteurs restent quatre jours en moyenne. Contrairement au reste du pays, où la clientèle est à 76 % française, Toulouse se démarque par une plus forte part de touristes étrangers (32 %). Les Anglais et les Espagnols sont particulièrement nombreux.

Qu'en est-il du tourisme d'affaires ?

Nous réaffirmons la SEM So Toulouse sur le tourisme de convention d'affaires. Nous avons 130 actionnaires et 150 adhérents. Nous allons chercher les appels d'offres pour les faire venir à Toulouse et les rediriger vers les acteurs locaux. Nous avons une fonction de guichet unique. Nous accompagnerons les grandes structures et nous aiderons les petites à s'organiser et à trouver des lieux.

812 dossiers en cours de traitement seront potentiellement organisés à Toulouse d'ici à 2020. Cela pourrait représenter un chiffre d'affaires de 91 884 150 €.

Toulouse est actuellement la 42e ville au niveau européen. Notre objectif est de figurer dans les 30 premiers. Nous allons relancer la marque par différentes opérations de communication et nous travaillerons davantage en synergie avec les autres agences de Toulouse Métropole.

Comment préparez-vous la fusion des régions ?

Nous avons commencé à rencontrer les équipes de Montpellier. À terme, il s'agira de vendre les deux villes à l'étranger. Nous avons des logiques communes sur le pays cathare et le canal du Midi, par exemple.

Nous allons étudier tout cela cette année et nous verrons ce que nous pouvons faire en 2016. Il faudra attendre de voir ce que va donner la grande région. Le schéma touristique régional va devoir être repensé. La Métropole sera à prendre en compte.

D'ici à 2020, je table sur une hausse de 20 % de l'activité touristique à Toulouse. C'est un objectif ambitieux mais raisonnable.

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