Logement neuf : les ventes en hausse de 21%, les prix de 7,7% sur un an dans l'agglomération toulousaine

Les ventes de logements neufs dans l'agglomération toulousaine ont explosé l'an dernier, +21% selon l'Observer, l'observatoire de l'immobilier toulousain. Alors que les offres commerciales sont rares, la demande est très forte, ce qui entraîne une forte hausse des prix. Le m2 a ainsi augmenté de 7,7% dans l'agglomération toulousaine en un an.

En 2010, en ce qui concerne le logement neuf, 6.720 ventes (bâtiments construits ou en cours d'achèvement) ont été réalisées à Toulouse. L'augmentation des ventes est de 21% puisqu'en 2009 leur nombre s'élevait à 5.530. Une année record selon l'Observer, observatoire de l'immobilier sur l'agglomération toulousaine, qui a présenté ces chiffres jeudi 10 février à Toulouse.

Cet inédit est dû à plusieurs facteurs. D'abord, le renforcement des mises en vente, qui ont retrouvé leur niveau de 2007, année précédant la crise. De plus, la demande a fortement augmenté du fait de l'attractivité du plan Scellier, qui permet de bénéficier d'une réduction d'impôt pour des investissements dans le logement neuf. "Aujourd'hui, le Scellier fait le marché", explique Alexandra François-Cuxac, présidente de l'Observer. Les ventes au détail en TVA à 5,5% pour les primo-accédants ont elles aussi explosé, + 68%.

Une attractivité qui entraîne une offre commerciale très faible. Actuellement, on compte seulement 2.250 logements disponibles , ce qui représente quatre mois de stocks. Il y a encore trois ans, ce chiffre était de 17 mois. Autre conséquence : la hausse des prix d'achat au m2 des logements collectifs réservés (hors parking), avec une TVA à 19,6%. Dans l'agglomération toulousaine, le m2 a augmenté de 7,7%, soit la quatrième plus forte augmentation au niveau national. "Mais ces données sont à relativiser, prévient Alexandra François-Cuxac. Avec un prix de vente de 3.210 € au m2, Toulouse est la neuvième ville la plus chère, loin derrière l'Ile-de-France ou la Côte d'Azur." Et dans Toulouse intra-muros, les prix ne descendent pas en-dessous de 2.500 € le m2 (hors parking).

Là encore, cette flambée s'explique. Outre un foncier cher, c'est la construction de logements selon la norme BBC (Bâtiment basse consommation) qui entre en jeu. "Cela coûte entre 150 et 200 € de plus par m2 à la construction, détaille Alexandra François-Cuxac. Du coup, avec cette innovation technologique, le prix des travaux augmente et cela se répercute à l'achat. Mais c'est un facteur nouveau. Il faudra regarder les chiffres dans un an pour réellement mesurer son impact."

Pour l'année 2011, l'Observer ne se montre pas très optimiste quant à l'évolution du marché au niveau national comme à Toulouse. "Les prix ne devraient pas redescendre et la production risque encore d'être réduite, analyse Alexandra François-Cuxac. Sauf si les grandes villes adoptent rapidement des politiques d'aménagement de zones urbaines avec des prix raisonnables."

Victor Matet

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