Malgré la crise économique et la réduction de six à quatre de ses domaines skiables, Altiservice lance sa saison 2012-2013 avec optimisme. Le gestionnaire des stations de Font-Romeu-Pyrénées 2000, Guzet, Saint-Lary et Artouste mise sur une hausse du chiffre d'affaires et de la fréquentation (qui s'établissait l'année dernière à 1,4 million de journées skieurs sur six stations), "en progression de 2% par rapport à la saison précédente", selon Laurent Garcia, directeur commercial.
"Des réservations sont déjà enregistrées pour Noël et février", se félicite Béatrice Rodriguez pour qui la crise a au moins un effet bénéfique : "les vacanciers qui d'habitude partent vers des destinations lointaines pour avoir du soleil se rabattent sur les séjours au ski en France". Altiservice a également développé son offre de séjours courts ou très courts ainsi que les forfaits vendus en ligne, qui permettent de bénéficier de réductions. L'offre phare d'Altiservice, My-alti, a séduit 150.000 clients l'an dernier selon Laurent Garcia. Une application pour téléphones mobiles a également été mise en place pour donner aux skieurs des informations sur l'enneigement des pistes et la météo en temps réel. Les prix des forfaits ont par ailleurs augmenté.
La question de la clientèle espagnole, friande des stations pyrénéennes mais très impactée par la crise, ne semble pas inquiéter Béatrice Rodriguez : "La clientèle espagnole a baissé mais elle reste, elle sera là pour l'Immaculada (la fête religieuse le 8 décembre dont les Espagnols profitent pour venir skier en France). On constate que le budget ski n'est pas resserré. Le séjour au ski, même court, est une bouffée d'air frais", soutient la directrice d'Altiservice.
Gavarnie et Luchon, "des contrats déficitaires"
Depuis l'année dernière, Altiservice a mis fin, d'un commun accord avec les collectivités locales concernées, aux contrats de délégation de service public qui la liait aux domaines skiables de Gavarnie et Luchon Superbagnères. En ce qui concerne Luchon, "la commune souhaitait que nous investissions 40 M€ dans le domaine alors qu'il ne restait que 6 ans de contrat (à l'issue du contrat de délégation de service publique, un nouvel appel d'offres est lancé, NDLR). La commune a donc repris la gestion de la station", explique Béatrice Rodriguez.
Le cas de Gavarnie est différent : c'est le manque de fréquentation qui a mené Altiservice à mettre fin à la collaboration. À elle deux, ces stations représentaient l'an dernier 15 % du CA d'Altiservice, "mais ces deux contrats étaient déficitaires" reconnait la nouvelle directrice.
Sophie Arutunian
© photo Altiservice
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