Îlots mixtes dans les ZAC : promoteurs et bailleurs demandent des maîtrises d'ouvrages distinctes

Prix d'achat des terrains à renégocier pour les bailleurs sociaux, difficultés de gestion locative du côté des promoteurs privés... Tous réclament à l'avenir des opérations séparées sur des îlots communs. La mixité sociale et générationnelle est l'un des principes fondateurs des ZAC. D'ailleurs Oppidéa prévoit dans ses programmations des îlots mixtes comprenant dans des bâtiments communs logements sociaux, intermédiaires et privés. Mais après quelques expériences concrètes, la mise en œuvre n'est pas si simple.
La ZAC Niel, à Toulouse

Prix d'achat des terrains à renégocier pour les bailleurs sociaux, difficultés de gestion locative du côté des promoteurs privés... Tous réclament à l'avenir des opérations séparées sur des îlots communs.

La mixité sociale et générationnelle est l'un des principes fondateurs des ZAC. D'ailleurs Oppidéa prévoit dans ses programmations des îlots mixtes comprenant dans des bâtiments communs logements sociaux, intermédiaires et privés. Mais après quelques expériences concrètes, la mise en œuvre n'est pas si simple.

A tel point qu'aujourd'hui, bailleurs sociaux et promoteurs privés remettent au goût du jour un vieil adage. "Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées", s'exclament d'une seule voix Maryse Prat, la présidente du groupement départemental de Haute-Garonne et Patrick Saint Agne, le président régional de la FPI. "Nous plaidons à l'avenir pour des opérations séparées au sein d'un même îlot et donc pour le retour à des maîtrises d'ouvrages distinctes, car nous faisons des métiers différents", expliquent-ils. Ils évoquent des difficultés qui se font ressentir à plusieurs niveaux.

Premier obstacle pour les bailleurs : les prix d'achat des terrains. "Sur ce point, des discussions sont en cours pour évoquer une revalorisation de l'aide financière qui nous est accordée par la municipalité", indique Maryse Prat. L'autre question qui se pose pour les promoteurs concerne la gestion du locatif. "Clairement, on ne fait pas ça très bien, à l'inverse des bailleurs sociaux qui ont un vrai savoir faire sur la question", pointe Patrick Saint Agne. "Or, tous les programmes qui prévoient des espaces communs, ne serait-ce qu'au niveau d'un parking ou d'une entrée, impliquent une gestion locative pour les promoteurs".

Enfin, les uns subissent les rythmes de commercialisation des autres, et tant qu'un minimum de 40% du programme n'est pas vendu par un promoteur, rien ne se lance. Ils sont donc d'accords sur un point : il faudra à l'avenir privilégier des tailles d'îlots plus petites. A bon entendeur.

Béatrice Girard
© photo Rémi Benoit

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