C'est un combat de deux mois qui prend fin, ou presque, pour l'ensemble du LAP (Luzenac Ariège Pyrénées). Après avoir validé sportivement sa montée en Ligue 2, le club de football s'était vu refuser l'accès à l'échelon supérieur par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), communément surnommée "gendarme du football français". En cause, des moyens financiers insuffisants et l'absence de stade homologué. Cette décision surprise avait ensuite été confirmée par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Luzenac, qui compte notamment dans son staff l'ancien champion du monde Fabien Barthez, avait alors saisi en dernier recours le tribunal administratif de Toulouse. Celui-ci a rendu aujourd'hui son verdict et suspend les décisions prises par les instances sportives. "L'ensemble des doutes et réserves de la DNCG n'étaient pas justifiés", explique l'avocat du club de Luzenac, Frédéric Carol qui évoque "un acharnement". Alors que le championnat de Ligue 2 reprend ce soir, la DNCG a 8 jours pour auditionner à nouveau le budget du club ariégeois et revoir sa décision.
Soulagement à Luzenac
Pour Fabien Barthez, directeur général du club, cette décision est avant tout "une victoire pour notre intégrité. Justice a été rendue." L'ancien gardien de l'équipe de France regrette cependant que le sport ait été "mis de côté dans cette histoire". Jérôme Ducros, président du club, souhaite quant à lui "tourner la page au plus vite" et espère "une décision rapide" de la DNCG qui ne devrait pas "s'entêter dans sa décision" selon Frédéric Carol. Il reste à Luzenac à finaliser son recrutement ainsi que les dernières formalités de l'accueil au stade Ernest-Wallon de Toulouse pour la saison prochaine. "Nous allons nous battre et montrer que le LAP est un futur grand club", promet Jérôme Ducros.
Adrien Serrière
© photo Pamisire
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