Première visite au cœur du B-612, navire amiral de Toulouse Aerospace

Le B-612, futur bâtiment amiral de Toulouse Aerospace, qui rassemblera sous un même toit l’entreprise ESSP, Aerospace Valley, l’IRT et des entreprises innovantes dans les secteurs de l’espace et des systèmes embarqués, sort de terre. Un an avant sa livraison, La Tribune Toulouse vous propose une immersion au cœur de l’un des plus importants chantiers en cours dans l’agglomération toulousaine.
Vue d'archi de l'Atrium du B 612

Un investissement total de 67 millions d'euros pour le B-612

C'est un mastodonte de béton (226 m de long, 30 m de hauteur et près de 25 000 m2 de surface plancher), qui se dresse déjà face à la rocade. D'abord appelé TMA Sud, avant d'être récemment rebaptisé B-612 en clin d'œil à l'astéroïde du Petit Prince, cet ensemble immobilier est présenté par Toulouse Métropole comme le navire amiral du futur quartier Toulouse Aerospace. Une partie de ce bâtiment a été acquis en Vefa par Toulouse Métropole pour un montant de 46,7 millions d'euros hors taxe. Cette surface correspond aux locaux loués à l'IRT Saint-Exupéry (10 900 m2), à l'espace dédié à des entreprises émergentes (1 600 m2) et à celui dédié à des services partagés (1 740 m2).

Pour boucler cette acquisition, la Métropole a bénéficié du soutien financier de la Région Occitanie (7 M€) et du Conseil départemental (7 M€). Le reste du bâtiment et notamment les 9 600 m2 dédiés aux entreprises, restent à ce jour la propriété d'Oppidea, la Sem de Toulouse Métropole. L'agence Kardham-Cardete & Huet Architecture a été mandatée pour la construction de cet ensemble immobilier pour un montant de travaux de 45 millions d'euros. Le montant total d'investissement du projet atteint 67 millions d'euros.

--> Découvrez dans notre diaporama les premières photos du chantier du B 612

Les industriels vont cohabiter au sein du B-612

"L'IRT avec sa plateforme technologique et ses bureaux, un espace pour entreprises émergentes, des services partagés, une offre de bureaux banalisés et un parking... Voilà les différents espaces qui cohabiteront au cœur de B-612," décrit Raphaël Catonnet, le directeur général d'Oppidea. Il précise qu'à ce jour, "30 % de ce bâtiment sont déjà loués, et 6 000 m2 sont encore disponibles. Comme toujours, les premiers à se décider sont ceux qui ont une vision d'avenir établie."

L'entreprise ESSP (en charge du service de navigation par satellite Egnos) et le pôle de compétitivité aéronautique et systèmes embarqués Aerospace Valley ont prévu de s'installer sur place. Le pôle reste cependant très discret sur ses modalités d'installation, en cours de finalisation sur 835 m2 au 3e étage. Il envisagerait notamment d'installer sur place le Booster Nova, un consortium d'entreprises innovantes et de startups dans le domaine du spatial. La Sem Oppidea se dit par ailleurs très sélective sur le positionnement des entreprises qui souhaitent leur emboiter le pas : "Il faut que les entreprises soient positionnées dans les secteurs de l'aéronautique et de l'espace, des systèmes embarqués." Les espaces encore disponibles sont situés aux 4e et au 5e étage.

Dans ce bâtiment, un vaste espace sera aussi dédié à des services partagés et la gestion de cette partie sera confiée à un prestataire choisi après consultation par Toulouse Métropole.

vue de masse B612

Plan de masse du B-612 (Crédit DR)

L'IRT se déploiera sur 10 900 m2 du rez-de chaussée au 3e étage

Associé, depuis le choix du concours de la maîtrise d'œuvre, aux différents stades de la conception de ce bâtiment, l'institut de recherche technologique (IRT) prépare sa future installation au sein du B-612. Un déménagement qui va permettre à la plateforme de recherche de tripler sa surface. (Actuellement, l'IRT occupe 1 800 m2 sur le site de l'université Paul Sabatier). Toute une équipe travaille déjà autour de Pierre Zaffalon, le directeur des plateformes technologiques à l'IRT, pour coordonner le déménagement et l'installation des machines dans les futurs laboratoires en tenant compte des projets en cours pour éviter toute rupture d'activité.

Au rez-de-chaussée, les laboratoires ont été conçus avec une hauteur de 10 mètres sous plafond, pour permettre notamment l'installation de ponts roulants. Ils seront déployés sur une surface de 4 200 m2. C'est également là que seront installées les machines de fabrication ALM acquises par l'IRT. Le plus grand laboratoire de l'IRT mesurera 300 m2 et comprendra une salle blanche. Une zone non emménagée de 960 m2 a été réservée par l'IRT au même niveau pour de nouveaux projets à venir. Au 2e étage, les équipements plus légers seront installés sur 1 800 m2, notamment des bancs moteurs, un laboratoire de mesures des bancs thermiques, tandis que le 3e étage accueillera les bureaux.

L'ESSP aménage sur 2 000 m2 au 6e étage

L'entreprise ESSP, dirigée par Thierry Racaud, développe une application de service spatial pour l'aéronautique via le système de satellite européen Egnos. Ce système de GPS amélioré pour les avions permet de délivrer une opération de positionnement au mètre près et équipe déjà plus de 200 aéroports en Europe. Actuellement locataire au Cnes, l'ESSP a annoncé en juin dernier son installation à Toulouse Aerospace.

"L'intérêt pour nous d'être présent dans ce quartier est de profiter de l'écosystème aérospatial toulousain, explique Thierry Racaud. Au B-612, nous serons proches du pôle Aerospace Valley, de l'IRT et des startups avec lesquelles nous travaillons, notamment par l'intermédiaire des pôles de compétitivités. Ceci devrait nous permettre d'améliorer encore nos collaborations en ce sens", espère-t-il.

L'entreprise, qui a des contraintes fortes liées à son activité (une infrastructure informatique lourde, des contraintes de confidentialité et de sécurité, des antennes à positionner) a choisi de s'installer sur 2 000 m2 au 6e étage du bâtiment.

Vue écosystème

 Le B-612 au cœur de l'écosystème aéronautique (Crédit DR)

Des terrasses, un parking, et des espaces partagés

Face à un grand parc, l'entrée du B-612 s'ouvre sur un atrium de 30 m de hauteur avec un patio végétalisé de 380 m2 ouvert sur le ciel. Un escalier conduit au premier étage vers une salle polyvalente pouvant accueillir jusqu'à 80 personnes et des vestiaires.

Au 3e étage, deux terrasses végétalisées (de 2 000 m2) seront accessibles à tous les utilisateurs du bâtiment. Une grande passerelle reliera aussi les niveaux du parking attenant au reste du bâtiment.

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