Success Story à Toulouse, l'entreprise innovante Vexim en forte croissance

Créée à Balma en 2006, Vexim, spécialiste de la microchirurgie du dos, annonce un CA de 1,1 M€ pour le premier semestre 2012, en hausse de 93% par rapport au 1er semestre 2011. Grâce aux 11 M€ levés lors de son entrée en bourse en mai dernier, Vexim va poursuivre son développement à l'international et renforcer sa R&D. « L'entreprise ne connaît pas la crise » selon son PDG Vincent Gardès. Interview.Quelle est l'activité de Vexim ?
Vincent Gardès, directeur général de Vexim

Créée à Balma en 2006, Vexim, spécialiste de la microchirurgie du dos, annonce un CA de 1,1 M€ pour le premier semestre 2012, en hausse de 93% par rapport au 1er semestre 2011. Grâce aux 11 M€ levés lors de son entrée en bourse en mai dernier, Vexim va poursuivre son développement à l'international et renforcer sa R&D. « L'entreprise ne connaît pas la crise » selon son PDG Vincent Gardès. Interview.

Quelle est l'activité de Vexim ?
Vexim a été créée à Balma en 2006 par un chirurgien. Nous travaillons sur la micro-chirurgie du dos, plus précisément sur les fractures de vertèbres par compression, souvent liées à l'ostéoporose ou à des accidents de sport ou de circulation. Nous avons mis au point un petit implant en titane, le SpineJack, que l'on insère dans la vertèbre afin de la redresser. Cela fonctionne comme un crick miniature. L'implant tient grâce à un ciment médical. Pendant l'opération, le chirurgien utilise un appareil à rayons X pour voir ce qu'il se passe à l'intérieur puisque les deux incisions nécessaires ne mesurent que 5 millimètres. Les brevets sur le SpineJack ont été rachetés par la société Vexim jusqu'en 2029. Il a le label CE et peut donc être commercialisé en Europe et dans le monde.

Comment expliquer l'augmentation de 93% du CA de Vexim ?
Nous sommes dans une phase de développement commercial. Notre produit a été mis sur le marché il y a deux ans et nous en avons vendu plus de 3 000. 40% de notre chiffre d'affaires provient de la France (452 K€) : les ventes ont été multipliées par 3,5 sur 12 mois. À l'international, elles enregistrent une croissance annuelle de 42%. En 2001, nous avons recruté six vendeurs et un directeur des ventes, l'investissement porte ses fruits.

À quoi vont servir les 11M€ levés lors de l'entrée en bourse de Vexim en mai ?
Cette levée de fonds nous permet d'avoir une structure financière solide et une trésorerie forte de 11,6 M€. Nous allons continuer à nous développer à l'international. Nous avons ouvert deux filiales au cours du premier semestre en Italie et en Allemagne, qui sont les deux principaux marchés de la vertébroplastie en Europe. Nous sommes satisfaits même si ce genre de choses prend du temps. L'Allemagne devrait apporter de bons résultats dès l'année prochaine.
Nous allons également continuer à faire des études cliniques pour valider la pertinence de nos produits, et renforcer notre R&D pour continuer à innover, et pourquoi pas, faire un SpineJack nouvelle génération !

Qui sont vos clients ?
Nos clients sont des cliniques et des hôpitaux. Nous travaillons avec des chirurgiens orthopédiques, des neurochirurgiens et des radiologues. Notre secteur est assez épargné par la crise, nous sommes privilégiés. Il faut dire que le mal du dos est « le mal du siècle » et que nous apportons une technologie innovante qui ne représente pas un surcoût pour la société mais un vrai service rendu.

Propos recueillis par Sophie Arutunian
©photo Lydie Lecarpentier

En savoir plus :
Un SpineJack est vendu en « kit » avec le ciment médical et les instruments nécessaires à sa manipulation, le tout stérile et à usage unique, entre 2 500 et 3 000 euros.

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