Le MAP, festival de la photographie amateur de Toulouse, débute pour un mois à partir du 1er mai. Ce moment fort de la vie culturelle toulousaine met en avant les enjeux de la photographie amateur. Interview.

Quelle est la nouveauté de l'édition 2012 du MAP ?

Nous avons centré le festival sur l'importance économique, sociétale et culturelle de la photographie amateur. Le MAP, destiné aux amateurs et à tous les jeunes talents, est le seul événement d'importance qui leur soit dédié. Cette année, nous l'avons fait évoluer vers une réflexion de fond autour de photos « citoyennes » qui s'inscrivent dans cinq thématiques (la mémoire, le lien, la sensibilité, le talent et le témoignage). Ainsi nous exposerons les différentes facettes d'une pratique qui mêle le plaisir des photos à la nécessité de témoigner à travers elles.

Quels seront les points forts du festival ?

Tout d'abord, 21 expositions, pour la plupart en plein air, réparties sur 15 lieux emblématiques de la ville (place Wilson, place Saint-Georges, Le Capitole, la gare Matabiau, les Jacobins, l'aéroport de Blagnac, place Saintes-Scarbes...). En tout 450 photos qui ont été sélectionnées à partir d'appels à projets et concours par un jury composé de professionnels. Ensuite, la semaine d'ouverture du 9 au 13 mai au cours de laquelle le public pourra rencontrer des intervenants de renom, assister à des tables rondes, participer gratuitement à des ateliers... Enfin, deux expositions phares : celle de Raymond Depardon La terre des paysans au foyer du Théâtre du Capitole, et celle de Yuri Kozyrev Sur la route de la révolution au Cloître des Jacobins. Sans oublier les expos Talents. Cette année six personnalités du monde de la photographie ont invité un amateur d'avenir dont elles apprécient le travail et le potentiel à exposer pendant tout le mois.

Qu'est ce que peut apporter le festival MAP aux amateurs ?

C'est une vraie tribune qui leur permet pendant un mois de présenter leurs photos. Mais c'est aussi une opportunité unique de relier leur mode de création à celui des professionnels en les rencontrant, en confrontant leur travail à leurs avis, en s'enrichissant de leur expérience. Ce festival a une véritable vocation de transmission, de passeur et d'échanges. Cette année encore, nous avons quelques pépites parmi les amateurs exposés. Il faut savoir que 4 ou 5 amateurs invités les années précédentes sont devenus aujourd'hui des pros qui comptent comme Vladimir Vasilev ou Pierre-Elie de Pibrac. Nous rémunérons en droit d'auteur les exposants, nous produisons leur exposition que nous leur donnons à la fin du festival, ce qui leur permet de la représenter ensuite dans d'autres lieux. Nous faisons ainsi notre métier d'accompagnateurs pour la vie future de leurs créations.

Propose recueillis par Stéphanie de Balorre

www.map-photo.fr

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